Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Les crocs de Varane

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 01/04/2011 à 20:50 GMT+2

Raphaël Varane n’a que 17 ans et treize matches de L1 au compteur. Pourtant, le jeune Lensois est déjà l’un des principaux acteurs de l’opération sauvetage des Sang et Or (19e). Mature et débordant d’envie, Varane est prêt à en découdre alors que son club accueille Marseille, dimanche (21h).

Eurosport

Crédit: Eurosport

On n'est pas sérieux quand on a 17 ans, a écrit un jour Arthur Rimbaud. Vérité universelle et intemporelle qui souffre de quelques exceptions néanmoins. Prenez Raphaël Varane par exemple. Le jeune footballeur lensois n'a pas encore dix-huit printemps (il les aura le 25 avril), prépare un Bac ES et impressionne déjà par son calme et la sérénité qu'il dégage. Tout ça au bout de treize petits matches joués en Ligue 1 et alors que son équipe lutte pour sa survie. Le secret ? Il n'y en a pas. Varane a du talent et de l'énergie à revendre. Jean-Guy Wallemme s'en était rendu compte avant d'être remercié. Il avait lancé l'adolescent dans le grand bain le 7 novembre dernier. Laszlo Bölöni, qui a pris la relève après les fêtes, est sur la même longueur d'ondes. Et va même un peu plus loin.
Depuis janvier, le polyvalent Raphaël Varane a constamment été aligné en L1 par l'ancien joueur du Steaua Bucarest. Sauf face à Toulouse (27e journée, 0-1) puisque le jeune et longiligne défenseur était suspendu. Associé à Franck Queudrue dans l'axe, celui qui est déjà international Espoirs vit une première saison professionnelle particulière, pleine de tension et d'incertitudes. Lancé avec le RCL (19e, 28 points) dans une opération sauvetage des plus périlleuses, Varane fait contre mauvaise fortune bon coeur et, surtout, garde son calme. "Ah, c'est sûr que ce n'est pas évident, concède-t-il. Après, pour un jeune joueur, c'est assez formateur. Il faut mettre de côté l'extra-sportif et se concentrer sur le terrain même si c'est plus compliqué psychologiquement." S'imagine-t-il avec Lens à l'étage inférieur ? "Imaginer, on peut... Mais je ne vois pas Lens en L2."
"Si on continue, on descend. Sinon, on se lâche…"
Varane et Lens, l'histoire dure depuis un certain temps déjà. Le jeune joueur, qui a prolongé son bail jusqu'en 2015, puisqu'il est suivi de très près par deux clubs de Manchester, est arrivé au Racing à l'âge de neuf ans. La culture des sang et or sont inculquées au plus profond de lui. "C'est un club avec beaucoup de valeurs. La solidarité, l'entraide dans le vestiaire et sur le terrain. C'est une famille." Une famille dont le chef encaisse les coups mais ne vacille pas. "Gervais Martel passe nous voir de temps en temps. Il montre qu'il a envie et il est vraiment motivé. Il veut que l'on ne lâche rien."
Laszlo Bölöni n'attend pas autre chose de ses joueurs et de Raphaël Varane en particulier. "Avec lui, je parle surtout tactique mais il n'a pas d'attente particulière. Sinon qu'il veut que les jeunes soient combatifs et jouent sans complexe." Comme à Montpellier, où Lens a fait forte impression en s'imposant 4-1 juste avant la trêve internationale ? "Personne ne s'y attendait. On a surpris pas mal de monde. On s'est lâché en disant : 'Si on continue, on descend. Sinon, on se lâche et on donne le tout pour le tout’. On a joué vers l'avant et pour gagner, sans trop calculer." Dimanche face à Marseille, champion de France en titre, il sera question de faire la même chose. Ni plus, ni moins. "C'est costaud mais il ne faut pas se crisper pour autant. Il faut prendre le match comme celui de Montpellier, juge Varane. Marseille ou autre, la motivation est naturelle. Quand on est jeune, on a les crocs à chaque match."
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité