Lyon dans la douleur

Ouf. L'Olympique Lyonnais peut souffler. Après 270 minutes de jeu, les Gones ont enfin décroché leur première victoire cette saison en dominant, par le plus petit des scores (1-0), un Stade Brestois sans complexe. Reste que la prestation mi-figue mi-raisin des Gones, samedi lors de la 3e journée, n'a vraiment pas de quoi rassurer Claude Puel et le staff lyonnais.

Que ce succès fut laborieux pour des Gones branchés - comme souvent cette saison - sur courant alternatif. Tantôt séduisants à l'image d'un Delgado incisif ou d'un Bafetimbi Gomis toujours aussi précieux dans son rôle de pivot, les Lyonnais ont progressivement sombré dans l'apathie collective et l'imprécision face à des Brestois débordant d'envie. Dominateurs dans le premier acte, les Gones ont multiplié les percussions... Mais seuls Pjanic (22e) ou Delgado (35e) ont trouvé le cadre. Heureusement que Jean II Makoun avait jailli devant Kantari sur une remise de Briand, pour le seul véritable éclair des 45 premières minutes (1-0, 20e). La sortie prématurée d'Aly Cissokho (45e), touché à la cuisse, ternissait encore un peu plus le premier acte.

Et Brest dans tout ça ? Les Bretons n'ont jamais lâché et se sont appuyés sur leurs traditionnelles valeurs, abnégation, solidarité et altruisme, pour bousculer en permanence un bloc rhodanien loin d'être serein. Et si Benoit Lesoimier (24e, 57e) ou Larsen Touré (17e, 52e, 54e) ne parvenaient pas à tromper la vigilance de Lloris, il s'en est fallu d'un cheveu pour que Poyet (51e), de la tête, domine le gardien international sauvé in extremis par sa barre transversale.

Dominés physiquement et acculés dans leur camp, les Gones ne sont guère parvenus à inverser la pression. La faute à un Miralem Pjanic des plus transparents et à la multiplication d'erreurs techniques. Gerland, de son côté, s'impatientait au fil des minutes devant le manque de réaction de ses protégés. Peu avare en effort mais rarement en réussite, Jimmy Briand butait sur Elana (92e) durant le temps additionnel. Les troupes d'Alex Dupont méritaient mieux. Mais cela fait sûrement partie du dur apprentissage de la Ligue 1. L'expérience lyonnaise a suffi.