Montpellier en panne

Ça commence à faire beaucoup. Dimanche, Montpellier a encore perdu deux points à La Mosson. Le nul concédé face à Nice (1-1) n'a certainement pas effacé les revers concédés ces dernières semaines face à Saint-Etienne (1-2), Rennes (0-1) et Lens (1-4). Depuis plus de deux mois, l'équipe de René Girard est nettement plus à l'aise loin de ses terres. A l'extérieur, elle n'a plus chuté depuis la gifle reçue à Marseille (0-4). C'était le 27 novembre.

Devant son public, le MHSC ne peut pas se targuer d'un bilan aussi probant. Vingt-trois points laissés en route à domicile, c'est trop pour ambitionner de jouer les trouble-fêtes ou décrocher un ticket européen en fin de saison. Après 30 journées, Montpellier est à sa place. A la sixième. Il le serait toujours même si Geoffrey Jourdren n'avait pas concédé l'égalisation niçoise en relâchant bêtement un centre anodin de François Clerc (1-1, 73e). Sur le strict plan comptable, le penalty manqué par John Utaka n'aurait pas, non plus, changé grand-chose à l'affaire (63e). Mais il aurait pu offrir à ses coéquipiers une bonne dose de confiance avant de défier Marseille en Championnat puis en finale de la Coupe de la Ligue lors des deux prochaines semaines.

Trop imprécis dans le dernier geste, les Héraultais n'ont pas su se mettre à l'abri en seconde période. Montpellier marque 70% de ses buts avant la pause. Geoffrey Dernis a confirmé la tendance en signant sa première réalisation de la saison juste avant le retour aux vestiaires. Au passage, Renato Civelli est resté scotché devant le coup de rein de l'ancien Lillois (1-0, 44e). Pas de quoi décourager les Niçois. Face à Lyon (2-2), ils avaient déjà affiché leur force de caractère pour arracher le nul. Celui ramené de La Mosson perpétue une belle série : quatorzièmes du classement, les Aiglons sont invaincus depuis six rencontres. Mais ils n'ont que deux longueurs d'avance sur la zone rouge.