OM : Mistral gagnant

Marseille a eu besoin d'un petit coup du pouce du Mistral pour l'emporter 2-1 contre Sochaux au stade Vélodrome. Taye Taiwo a ouvert le score d'une frappe puissante du bord de touche et le vent violent a permis au latéral gauche de tromper le portier sochalien Matthieu Dreyer (1-0, 19e). Ce but a eu le mérite de libérer toute l'équipe qui a ensuite proposé un spectacle séduisant, matérialisé par un second but de Lucho (61e). Dans un 4-3-3 proche de l'équipe-type -Deschamps avait tout le monde sous la main pour la première fois - ,la défense a rassuré, le milieu a été intermittent, et Gignac a été prometteur mais encore inefficace.

Diawara - Mbia : beau comme avant
Derrière, Souleymane Diawara et Stéphane Mbia ont été associés pour la première fois de la saison par Didier Deschamps. Une option payante puisque les deux joueurs ont rendu une copie quasi parfaite. Ils ont remporté la majorité de leurs duels face aux attaquants sochaliens. Bien placés, présents physiquement, des tacles impeccables et beaucoup de conviction dans chacune de leurs interventions. Ils ont rassuré toute la défense. Hasard ou coïncidence, Cesar Azpilicueta a probablement fait à leur côté sa meilleure prestation depuis son arrivée avant de sortir sur blessure, gêné derrière la cuisse. Seul petit bémol, la passivité de l'arrière garde olympienne sur la réduction du score de Maurice-Belay. Dans un petit périmètre, il s'est joué de ses adversaires avec l'aide de Marvin Martin. L'ancien Monégasque s'est retrouvé seul face à Steve Mandanda et a marqué entre les jambes du capitaine olympien (2-1, 75e).

Lucho et Cheyrou se croisentAu milieu, Lucho Gonzalez a eu du mal à se lancer. Relativement absent en première période, il a retrouvé en partie son niveau après la pause. Ses passes millimétrées vers l'avant ont souvent déséquilibré la défense sochalienne et ont offert des occasions à ses partenaires. Il a même marqué son deuxième but de la saison sur une longue touche d'Azpilicueta prolongée de la tête par Rémy (2-0, 61e). Son apport au dans l'entrejeu est indéniable mais il mériterait à gagner en régularité sur 90 minutes. A ses côtés, Benoît Cheyrou s'est montré assez complémentaire. L'ancien Auxerrois a pris le jeu à son compte lorsque l'Argentin était en baisse de régime. Sa grinta a animé les offensives marseillaises. Mais lui aussi a baissé de pied durant la rencontre... au moment où Lucho s'est réveillé.

La réussite fuit Gignac
Devant, André Ayew a confirmé son bon début de saison. Très remuant sur son côté gauche, il a donné le tournis Jacques Faty. Il a été très en vue et s'est montré très disponible pour ses partenaires. Son pendant à droite Mathieu Valbuena a lui été plus discret. L'entrée en jeu de Loïc Rémy à sa place a été judicieuse. Son entente avec André-Pierre Gignac s'annonce déjà prometteuse. L'avant-centre marseillais a par ailleurs effectué une prestation mitigée. Toujours aussi généreux, il s'est démené sur le front de l'attaque. A l'écoute des conseils de son entraîneur, il a été un peu plus collectif. Mais il a pêché là où on l'attendait. Dans la finition. Il s'est procuré de nombreuses occasions mais n'a pas réussi à en convertir une seule. Tout juste a-t-il trouvé la transversale en fin de rencontre, après le poteau d'il y a dix jours contre Moscou. Il ne lui manque pas grand chose. Un brin de réussite, un brin de lucidité, un peu moins de précipitation dans le dernier geste parfois. Ce qu'il fait est prometteur, mais le public du Vélodrome perd vite patience...