Paris, ça se complique

Le PSG en route vers une huitième année sans Ligue des Champions ? Ca y ressemble. Face à Lorient (0-0), les Parisiens devaient l'emporter pour continuer à rêver tout haut. Ils ont joué bas de gamme. A neuf journées du terme, le match nul concédé face à des Merlus peu dangereux mais plus mordants et bien organisés hypothèque leurs chances. Avant les rencontres de dimanche, le club de la capitale reste en effet scotché à la 5e place (46 points) à cinq points du podium, qualificatif pour la Ligue des Champions et occupé provisoirement par Rennes. Un écart qui pourrait grossir à six points en cas de victoire des Lyonnais à Nice.

"C'est vrai qu'en vue de la Ligue des champions, ça se complique, a reconnu Grégory Coupet après la rencontre. Mais il y a encore suffisamment de points à prendre pour espérer. Je pense qu'on y croit encore. On s'accroche. On va faire le dos rond. Là, on est à chaud. Après un mois de mars catastrophique, on avait besoin de se relancer. Ce n'est pas le cas, c'était un match timide". Pourtant, avec un Mamadou Sakho intraitable en défense, le PSG a fait preuve de solidité défensive en mettant en échec les tentatives du tandem Gameiro-Amalfitano. Mais ils ont fait étalage de déchet technique et d'inefficacité dans les ultimes gestes pour espérer scorer. Difficile dès lors d'atteindre l'objectif Ligue des Champions.

D'autant que le PSG évoluait sans sa première rampe de lancement Clément Chantôme, suspendu ni sa tour de contrôle réunionnaise Guillaume Hoarau, forfait de dernière minute." Il s'est fait une entorse. Il va essayer de trottiner dimanche et lundi il fera des examens, a annoncé Antoine Kombaouré. On en saura plus. Il s'est mal réceptionné dans un duel aérien. On peut peut-être dire aussi que l'absence de Chantôme a été problématique pour faire le lien entre la défense et l'attaque. Mais je pense qu'on est capable de gagner sans lui. Quand je parle de limite, c'est aussi par rapport aux choix que j'ai. La satisfaction, c'est de retrouver une équipe solide derrière".

Au-delà du score handicapant dans la course à la C1, la pauvreté du fonds de jeu proposé entretient peu d'espoir. Les offensives parisiennes ont forcé Fabien Audard à la parade seulement à 2 reprises (Giuly, 8e et Tiéné, 80e) sur des frappes lointaines. Ni actions construites tranchantes, ni redoublements dans les couloirs inspirés, les initiatives parisiennes ont été timides. Nenê qui n'a plus marqué depuis 836 minutes en Ligue 1 a baladé sur le terrain son incapacité, désormais chronique, à faire la différence quand Erding, allègrement sifflé par son public, est resté maladroit. Une autre mauvaise habitude.

Surtout que sans un arrêt décisif dans les arrêts de jeu (90e+2) de Grégory Coupet, Paris et un hors-jeu limite, sifflé contre Romao (11e) après sa tête victorieuse sur corner, le PSG aurait été fanny. "Sur la fin, il y a eu de la précipitation, reconnait Kombouaré. L'ambition? C'est d'abord de gagner le prochain match. Après on verra bien. Ca ne sert à rien de parler de Ligue des champions si on n'est pas capable de gagner. On a montré des limites." La mauvaise série parisienne (3 nuls et 3 défaites) reste donc d'actualité. La Ligue des Champions, moins.