Sessegnon mis au ban

Stéphane Sessegnon ne jouera pas à Nancy pour le dernier match de championnat de l'année 2010. Et difficile de savoir si le milieu de terrain béninois jouera de nouveau bientôt avec le Paris SG. S'il n'est pas blessé physiquement, il en serait autrement moralement. Le Parisien n'est plus dans les petits papiers de l'entraîneur kanak et a fait savoir son mal-être. Et d'après le journal L'Equipe, une dispute aurait même éclaté entre eux, suite à une réunion mardi au Camp des Loges. Si celle-ci s'est faite loin des regards indiscrets, tout le monde au PSG a eu bruit de cette altercation, confirmée avec l'absence de Sessegnon au rassemblement des Parisiens avant le départ vers Nancy.

La raison de ce clash n'est pas très difficile à cerner : mécontent du rôle de remplaçant auquel il est cantonné depuis fin août, le Béninois aurait fait part de son intention de quitter le club lors du mercato d'hiver. Une demande qui a vu un refus aussi ferme que définitif de la part de l'entraîneur de Paris, qui a déclaré peu de temps après vouloir conserver son effectif intact jusqu'à la fin de la saison afin de pouvoir jouer sur tous les tableaux. "Je défends les intérêts de l'équipe. On a besoin de tout le monde car on n'est pas nombreux", a tenu à rappeler Kombouaré mardi en conférence de presse. "Je suis très content de mon groupe. J'ai dit qu'il n'y aurait pas de départ." Et l'entraîneur de glisser : "J'espère que personne ne veut partir, et même si un joueur le voulait, ce serait "niet" ".

Avec seulement 4 matches de Ligue 1 en tant que titulaire depuis le début de saison, Sessegnon semble très affecté par cette situation, lui qui était indiscutable ces deux dernières années. Si un porte-parole du club a tenté de tempérer les fuites de clash en affirmant que le Béninois a été "laissé à Paris par Kombouaré pour souffler en espérant qu'il revienne revigoré de ses vacances", son mal ne risque pas de s'estomper de sitôt. Surtout qu'il garde en tête un triste exemple de mise au ban excessive qui s'est terminée en eau de boudin... Jérôme Rothen, aujourd'hui loin des bases parisiennes après bien des difficultés, pourrait en témoigner.