ASSE-Rennes (2-0), Frédéric Antonetti : "Sept qui jouent, quatre qui regardent"

Frédéric Antonetti est comme cela, sans concession. Quand il a quelque chose en travers de la gorge, le coach rennais le crache en conférence de presse. Ce vendredi soir, à Saint-Etienne, il s'est époumoné durant 90 minutes. Après la défaite des siens (2-0), il est venu s'en expliquer. Deux raisons principales à son courroux : le niveau affiché par certains de ses joueurs et l'arbitrage.

Pour les premiers, Antonetti, qui a pris l'habitude de les placer devant leurs responsabilités, n'a pas été tendres. "Mon équipe ne peut pas gagner quand il y en a sept qui jouent et quatre qui regardent", a lancé le Corse. Voilà qui promet une explication musclée samedi "dans les vestiaires". S'il n'a pas donné de nom, Antonetti s'est particulièrement acharné sur son défenseur central John Boye, notamment en première période, avant que celui-ci ne se rende coupable d'une relance dans l'axe fatale sur le deuxième but stéphanois, ce qui n'a sans doute pas arrangé son cas. "L'état d'esprit était bon mais il aurait fallu être onze, surtout face à une équipe supérieure à la nôtre", a-t-il insisté. "Tout le monde n'était pas au combat." Déjà handicapé par les absences de Mavinga et M'Vila, le onze rennais pourrait bien subir quelques retouches la semaine prochaine.

Deuxième point sensible l'arbitrage de Philippe Kalt. Antonetti "ne se retranche pas derrière cela" mais insiste lourdement sur plusieurs "épisodes qui auraient pu être plus favorables à (son) équipe." Le premier d'entre eux, le "carton rouge qu'aurait dû recevoir Loïc Perrin que tout le monde a vu sauf l'arbitre." Et Antonetti de citer "l'avertissement logique que doit recevoir Brison", "la main de Gradel sur l'action amenant le premier but" et "le carton rouge pour Erding sur dénonciation de Brison" qui "le gêne un peu".

Antonetti reconnait tout de même la supériorité de Saint-Etienne. "La principale raison de notre défaite, c'est la qualité de Saint-Etienne", juge même le technicien corse qui souligne également la prestation XXL d'un Ruffier "déterminant." Il n'empêche cette défaite reste une pilule difficile à avaler pour lui. Les murs du vestiaire rennais devraient trembler cette semaine.