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Docteur Paris, Mister PSG

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 29/08/2011 à 08:56 GMT+2

Aussi décevant en première période à Toulouse qu’il fut tranchant en seconde, le club de la capitale a vécu, dimanche, une mue comme il en arrive rarement d’aussi nette dans un seul match. Lequel est le vrai PSG ? Le second, espère Antoine Kombouaré. Décryptage d’un grand bond en avant.

Ligue 1 2011/2012 PSG

Crédit: AFP

Bien sûr, il y avait un adversaire. Evidemment, le retard de préparation du PSG implique que l’équipe ne soit pas complètement au point collectivement. Mais tout ceci n’explique pas que Leonardo et Antoine Kombouaré aient eu, à la pause, alors que Toulouse menait 1-0, de bonnes raisons de tirer des têtes d’enterrement. Manquant de personnalité et d’impact dans les duels, privilégiant la solution individuelle sur chaque action dans les trente derniers mètres, souvent en retard là où tout se jouait, le Paris-SG fut d’abord à Toulouse loin de toutes ses prétentions, à des années-lumière du troisième qu’il est désormais après son succès 3-1. Dans son 4-2-3-1 qui ressemble à une tendance lourde, avec Pastore titulaire en L1 pour la première fois, Paris n’était dans le tempo ni physiquement, ni mentalement, selon la propre analyse de l’entraîneur parisien. "On n’a fait que subir, reconnaît-il. On a rectifié le tir à la mi-temps, on s’est parlé de l’envie de faire des efforts ensemble, de s’accrocher pour ne pas prendre de but et surtout de marquer." Des fondamentaux, en somme…
Fatiguer l’adversaire
Après la pause, le rapport n’a pas basculé d’un coup sec. Tout est venu de façon très progressive. Une baisse d’intensité toulousaine a permis au PSG de mettre en application tout ce qu’il s’était engagé à réussir dans le huis clos du vestiaire. Tout a pris forme peu avant l’heure de jeu. Que le PSG ait égalisé assez vite (Gameiro, 57e) a aidé les joueurs à étendre leur emprise. "En deuxième mi-temps, on a vu une capacité à tenir le ballon, maîtriser le jeu et à créer les décalages, souligne Kombouaré. On a aussi été plus solides défensivement en allant chercher les ballons dans les pieds." Deux facteurs se sont rencontrés. Le facteur mental, sur lequel insiste le coach parisien. "Nous avons été très en-dessous d’une équipe qui a de l’ambition, de qualité et de caractère en première mi-temps", dit-il. Le second, sur lequel le PSG est attendu ces prochaines semaines, est d’ordre technique. Plus collectif, plus patient, Paris a en quelque sorte concrétisé l’impression, latente en première période, qu’il était une équipe capable de faire basculer un match à n’importe quel moment grâce à son talent pur. "Il fallait être disponible, jouer dans les intervalles. On a la qualité technique avec Nene, Gameiro, Ménez, Pastore… C’est en fatigant l’adversaire qu’on trouve les solutions, qu’elles viennent toutes seules." Fondamentaux du football, chapitre II en quelque sorte.
Kombouaré : "Le temps travaille pour nous"
Auteur de deux passes décisives et d’un superbe enchaînement contrôle-dribble qui aurait pu lui permettre de marquer son premier but en L1, Javier Pastore a eu toute sa part dans la réécriture du scénario. En première période, actif mais brouillon, l’Argentin a symbolisé l’impatience parisienne avec des déviations pour personne ou des appels pas pris en compte par ses partenaires. Après le repos, son jeu a trouvé davantage de justesse et, dans les séquences où il était trouvé rapidement, perforé la défense toulousaine avec l’insistance d’un rouleau compresseur. "On a gagné contre Valenciennes après son entrée en deuxième mi-temps, rappelle Kombouaré.  Il est capable de mettre le jeu de l’équipe en place et d’ajuster les dernières passes. Il est en train de monter en puissance, à l’image de tous ceux auxquels il manquait du temps de jeu : Ménez, Gameiro ou Matuidi. Le temps travaille pour nous." Plus tôt, le Kanak avait prévenu : "On en est à quatre victoires consécutives. L’idée c’est de continuer à gagner pour faire peur et pour impressionner les autres."
Congré : "Ils ne défendent quasiment pas…"
A cette lecture du match, les Toulousains ont opposé la leur, beaucoup plus prudente. "Ce n’est pas une équipe qui nous a surclassé, s’étonne Daniel Congré. Il y a de la qualité, c’est sûr, individuellement plus que collectivement sûrement." Le PSG version Qatar-Pastore ? "Ce n’est pas évident de défendre face à une équipe qui laisse tout le temps ses quatre joueurs offensifs devant. Il faut sécuriser chaque pris de balle et vu qu’ils ne défendent quasiment pas, cela leur permet de garder du jus." Alain Casanova précise : "On leur a permis en seconde période ce qu’on avait interdit en première mi-temps, à savoir prendre de la vitesse, avoir de la percussion et trouver en bout de ligne des joueurs qui font mal. C’est leur talent, leur potentiel, qui a fait la différence." Difficile à suivre quand il parle "d’énorme performance de (ses) joueurs", Kombouaré préfère relever que son équipe a fait voler en éclat des chiffres lourds, comme pour se persuader qu’elle avait fendu l’armure. "Toulouse n’avait pas encaissé de but au Stadium depuis quatre matches, et il n’en avait pas pris sur les neuf derniers matches dans le jeu, et là on lui marque trois buts dans le jeu." En une grosse demi-heure, celle qu’il va falloir cultiver avant la réception de Brest dans deux semaines.
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