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Girard confiant

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ParEurosport

Mis à jour 09/05/2012 à 00:10 GMT+2

A Rennes, lundi soir, Montpellier a encore prouvé que la pression ne le gênait pas. Plus que jamais leader à deux journées de la fin du championnat, le MHSC peut croire au titre. Pour René Girard, pas question de se gâcher la fin de saison avec des questions existentielles.

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Crédit: Eurosport

L'horizon se rapproche. Il est tout bleu. Limpide. Magnifique. Mais entre Rennes et le paradis, subsiste encore deux nuages à éviter. Le premier, descendant droit du nord vers l'Hérault, est le plus menaçant. Après sa probante victoire à Rennes lundi (0-2), Montpellier a fait un pas très important vers le titre de champion de France. Mais dimanche, face à Lille, toujours en course pour conserver son titre, le MHSC va quasiment disputer une finale. En cas de victoire, quoi qu'il arrive, un nul à Auxerre lors de la dernière journée suffirait alors aux Montpelliérains. "On fait tout ça pour jouer des matches comme ça, le stade sera chauffé à blanc", salive déjà René Girard.
Très en forme dans les entrailles du stade de la Route de Lorient, où ses ouailles venaient de montrer qu'en plus de la qualité qu'on leur connait, ils avaient ce tempérament (Louis Nicollin aurait sans doute employé un autre mot...) indispensables à ceux qui briguent la couronne nationale. Le talent ne suffit pas. A un moment donné, il faut aussi une force de caractère au-dessus de la moyenne. Après le nul bêtement concédé contre Evian (2-2) à la Mosson, après la perte de Younes Belhanda et le début de cacophonie dans le groupe, Montpellier s'était mis la pression tout seul. Sans parler de la (re)prise de pouvoir du PSG, 24h avant ce déplacement à Rennes. Montpellier avait tout pour craquer. Il a tenu.
Saihi: "On garde la tête froide"
La satisfaction du groupe n'en est que plus grande. Même si, mathématiquement, sa position est un peu moins confortable (son avance est passée de cinq à trois unités), Montpellier se sent probablement plus fort qu'il y a une semaine, avant Evian et "l'affaire Belhanda". D'où la satisfaction appuyée et légitime de René Girard. "C'est bien, j'attendais que les garçons donnent la réponse sur le terrain, cela a été le cas, cela se passe de commentaires, savoure l'entraîneur. Je me demande si cette équipe n'aime pas la pression, on l'a déjà vu à Paris (2-2) et Marseille (3-1), c'est encourageant."
Ça tombe bien, la pression sera plus forte que jamais ce week-end contre Lille. Girard tente vainement de l'évacuer en faisant mine de placer... la deuxième place au centre des enjeux. "On peut s'assurer la deuxième place mais Lille est solide", lance-t-il. Personne n'y croit, évidemment. Personne, ni les Montpelliérains ni les Lillois, ne jouent la troisième place à deux journées de la fin quand la première est accessible. Mais Girard veut positiver par tous les moyens. Il veut juste que ses joueurs s'expriment, comme ils l'ont fait lundi à Rennes. "On a fait dix mois de compétition, pourquoi s'emmerder à trois journées de la fin en se demandant ce qu'il va nous arriver?", implore-t-il.
Le danger serait de croire que le plus dur a été fait à Rennes. Que la mini-tempête de la semaine dernière a été traversée pour de bon. L'avantage, c'est que la venue du champion en titre n'incite pas franchement au relâchement. "On garde la tête froide", assure Jamel Saihi. "C'est une victoire importante pour le groupe, mais il ne faut pas s'enflammer", renchérit Geoffrey Jourdren. Il reste deux matches et six points à prendre. Contre Lille, ce ne sera pas une finale mais un beau match à jouer." Et René Girard d'adresser le dernier avertissement: "Rien n'est terminé, il faudra être là jusqu'au bout." Après le match à Rennes, il est plus difficile que jamais d'en douter.
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