Hilton, le bon choix

Ce sera un match forcément particulier. Vitorino Hilton va refouler la pelouse du Stade Vélodrome  où le défenseur a passé trois saisons. Une première encourageante avec Eric Gerets sur le banc. Et deux suivantes beaucoup plus compliquées sous les ordres de... Didier Deschamps qu'il retrouve mercredi en match en retard de la 30e journée de L1. Banni, laissé sur le banc des remplaçants par D.D., le Brésilien avait mal vécu cette situation. Mais à 34 ans, il revit. Libéré de sa dernière saison à l'OM, il a rebondi à Montpellier où il prend une jolie revanche depuis l'été dernier.

 A Marseille, Didier Deschamps lui préférait des défenseurs athlétiques comme Diawara, Mbia, ou encore Heinze. A Montpellier, c'est justement son profil de défenseur plus élégant qui fait le bonheur des Héraultais. "C'est un défenseur qui non seulement défend bien mais en plus possède une bonne relance", nous explique Eric Gerets, qui ne tarit pas d'éloges sur son ancien poulain : "Il joue simple. Il joue juste. Il a un bon placement. Donc dès qu'il récupère le ballon, il fait quelque chose de bien avec. Il ne donne pas le ballon n'importe où. Il essaye de construire et de jouer vers l'avant."

Devenu indéboulonnable aux côtés de Mapou Yanga-Mbiwa, Vitorino Hilton rentre parfaitement dans la nouvelle philosophie de Montpellier. Si le rugueux Emir Spahic symbolisait l'ancienne formation héraultaise, l'ancien joueur de Bastia (2003-04) et Lens (2004-08), qui a remplacé le Serbe, s'inscrit dans cette nouvelle donne. "Cette saison, Montpellier joue plus au football. Il y a plus de combinaison. Et ça paye, félicite Gerets. L'arrivée d'Hilton rentre dans cette nouvelle philosophie. Le jeu de construction commence par derrière. Si on maîtrise le jeu de l'équipe adverse, que l'on gagne les duels et qu'en plus, on possède une bonne relance sans taper le ballon aveuglement en avant, tout ça permet à l'équipe de jouer en grande harmonie. C'est un grand compliment pour l'entraîneur."

S'il a su faire évoluer son équipe, René Girard, l’entraîneur montpelliérain, a su trouver les bons éléments pour réussir cette mutation et remettre en confiance Hilton, qui en avait bien besoin. "L'entraîneur lui donne beaucoup de confiance. Et plus tu lui donnes de la confiance et plus il va t’en rendre", estime l'ancien entraîneur belge de Marseille. Si sa qualité de relance favorise le jeu plus léché pratiqué par le MHFC cette saison, Hilton n'est aussi pas étranger à la solidité défensive montpelliéraine. Toujours bien placé, propre dans ses interventions (2 cartons jaunes, 1 rouge cette saison en L1), il est devenu un cadre de la meilleure défense de L1. A 34 ans, il ne pouvait pas rêver d'une meilleure manière pour se relancer et oublier son passage délicat avec Deschamps.