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Ils ont compris Ancelotti

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 15/01/2012 à 01:42 GMT+1

Studieux et dynamique, le Paris-SG version Ancelotti a offert au Parc des Princes une première réussie contre Toulouse (3-1). On comprend qu'il manque quelques profils à l'Italien pour aller au bout de ses idées. Mais le vent du changement est perceptible.

PSG Ancelotti Makelele

Crédit: AFP

L'arbre de Noël ne clignote pas encore dans tous les sens, mais il scintille déjà quand même. En battant Toulouse sans vraiment souffrir, en dehors d'un premier quart d'heure diesel, le Paris-SG de Carlo Ancelotti a très clairement réussi ses débuts au Parc des Princes. Le score (3-1), identique à celui du match aller, est très flatteur pour Toulouse qui a frôlé la valise en toute fin de match alors que c'est le PSG qui avait été bien payé au Stadium, en août 2011, après avoir été dominé collectivement plus de la moitié du match. Rien de ce genre cette fois-ci. Malgré la surprise qu'a constitué l'absence de buteur dans le onze de départ parisien, malgré une organisation parfois rendue peu lisible par les réglages en cours, le PSG a maîtrisé son sujet et dégagé l'envie d'avancer dans la direction tracée par l'Italien. Curieux, enthousiaste sans excès, le Parc n'a pas cultivé avec passion le souvenir d'Antoine Kombouaré et semble avoir lui aussi tourné la page, déjà gâté d'une des victoires les plus confortables de la saison.
LE CASTING : Un lifting léger... pour l'instant
Par rapport au dernier match au Parc des Princes, contre Lille (0-0), il y a trois semaines, seuls trois joueurs ont bougé dans le onze de départ. Ce n'est pas énorme mais c'est sûrement transitoire. Maxwell, la recrue, a joué à la place de Ceara. Lugano à la place de Camara. Et surtout... Sakho à la place de Gameiro. Pas poste pour poste évidemment. Mais en replaçant Jallet dans l'entrejeu et en coupant une tête devant, Ancelotti a confirmé que la densité au milieu et le talent pur en attaque lui semblaient être des valeurs refuges qui l'éloignent des 4-4-2 et 4-2-3-1 de l'ère Kombouaré. Titularisé pour la première fois depuis l'arrivée de l'Italien, mais sorti la tête basse à la 62e, Ménez semble devoir faire les frais, après Gameiro, Hoarau et Erding, de la future arrivée d'un grand avant-centre à laquelle Leonardo s'attelle depuis des semaines. Or, avec un attaquant de moins, Paris n'a pas été moins tranchant qu'en 2011 : 8 tirs cadrés (2 de plus que la moyenne de 2011), 1 poteau, et au moins trois occasions en position très favorables non cadrées. Gameiro, non titulaire, et auteur de deux échecs en fin de match, n'a rien fait pour faire vaciller l'Italien.
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PSG Toulouse Maxwell

Crédit: AFP

LA PHILOSOPHIE : Souveraineté au milieu
Depuis qu'il est arrivé, il y a une chose qu'Ancelotti ne change jamais, c'est les réglages de son moteur, comprenez l'organisation et les noms au milieu : Jallet, Sissoko et Bodmer devant la défense, Nene et Pastore en animateurs. Avec beaucoup d'engagement et de simplicité dans le jeu, les trois premiers ont réussi contre Toulouse à nettoyer le jeu parisien du manque d'assurance de sa fin d'année 2011. Sissoko, sorti en fin de match, simple prétexte pour recevoir une ovation, se régale dans cette organisation avec un impact franchement impressionnant. Assez libres et pas fâchés de partager les tâches obscures et la lumière, Nene et Pastore, eux, ont été les signataires du succès parisien avec des buts pleins de sang froid et, pour le second, un peu plus de courses à haute intensité que sous l'ère Kombouaré. Tous les paramètres liés au contrôle du jeu ont fait un bon samedi soir : 57% possession en fin de match, avec des pointes à 63% avant le dernier quart d'heure (53% en 2011), 75% de passes réussies (plus de 80% jusqu'à la 75e, 85% à la pause). Moins de tirs, certes, mais davantage cadrés. Ancelotti aura cependant averti ses joueurs des risques de renverser le sapin de Noël en 4-1-2-3. Toulouse eut en début de match des boulevards au milieu, plusieurs incursions dans la surface de Sirigu. Cela a duré un quart d'heure et n'a ensuite plus posé de problème.
LE PARI : Accélérer sur les côtés
Les risques que le PSG d'Ancelotti ne prend pas en mettant de la densité au milieu, il les assume sur les côtés en faisant des latéraux les compagnons d'armes de Nene, Pastore et Menez, au risque de laisser de nombreux espaces. On ne compte pas les situations où Bisevac, à droite, et surtout Maxwell, à gauche, ont proposé des solutions dix mètres devant leurs animateurs offensifs. Maxwell, venu du Barça, a dégagé une certaine facilité, comme s'il sentait le coup et voyait le jeu "avant". Son dédoublement hyper rapide à la 54e minute avec Pastore, qui n'a rien donné, est un exemple des actions qu'Ancelotti entend développer. L'Italien n'a pas son pendant à droite. Certes, Bisevac prend ce rôle à coeur, Ceara a encore eu droit à son entrée en jeu et Jallet peut descendre. Mais après son buteur, il serait peu surprenant que le PSG cherche en priorité un renfort de niveau international dans ce secteur d'ici la fin du mercato.
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