Taarabt fragilise Leo

"Nous sommes heureux d'annoncer qu'Adel Taarabt restera cet été. Bien que nous ayons reçu une offre conséquente pour l'international marocain, nous avons repoussé toutes les approches". Par le biais d'un communiqué de Bernie Ecclestone et Flavio Briatore, les deux actionnaires du club, les Queens Park Rangers ont douché les ambitions du PSG, samedi. "Nous avons la volonté de construire pour le futur en Premier League et nous ne voulons pas vendre nos meilleurs éléments", poursuit le communiqué. "Taarabt est pleinement engagé avec le club et a hâte de prouver ses incontestables qualités en Premier League", affirme également le promu anglais au sujet du meilleur joueur de deuxième division la saison dernière, âge de 22 ans.

Cette annonce sonne comme un sérieux camouflet pour le PSG. Le joueur formé à Lens, auteur de 19 buts et 16 passes décisives la saison dernière en Championship, était l'une des cibles prioritaires de Qatar Sports Investments, les nouveaux propriétaires du club. Alors que le transfert semblait en bonne voie en début de semaine, ce revirement pourrait déjà fragiliser la position de Leonardo. Car le directeur sportif, beaucoup moins enthousiaste à l'idée de recruter Taarabt, a grandement participé à refroidir les discussions. Après avoir vexé les QPR en offrant 6 millions d'euros, Leo a ensuite proposé 8 millions avant de consentir à faire un effort en mettant 10 millions sur la table. Mais ces atermoiements ont visiblement lassé le promu qui a rompu les négociations.

Samedi matin, L'Equipe laissait d'ailleurs entendre que le Brésilien était déjà menacé en interne. L'échec du dossier Taarabt n'arrangera rien. QSI, qui aurait trouvé son attitude trop indépendante, ne serait pas vraiment impressionné par son fameux réseau. D'autant moins que les arrivées de Milan Bisevac, Blaise Matuidi et Jérémy Ménez sont des dossiers qui avait déjà été lancés du temps de Robin Leproux. Le faible avancement des pistes Luisao (qui a annoncé qu'il resterait au Benfica) et Ganso ne plaiderait pas non plus en sa faveur.  Le cheikh Tamim bin Hamad al-Thani attend un recrutement plus international. A moins d'un nouveau rebondissement, si le QPR tentaient de faire monter les enchères par exemple, ce ne sera pas pour tout de suite.