Bordeaux - Monaco (0-2) : revue d'effectif des recrues de l'ASM après la 1e journée

Titularisé dans le couloir droit de la défense à la place d’Andrea Raggi, blessé à la cuisse et indisponible, le Brésilien a fait des débuts globalement convaincants en Ligue 1. La recrue estivale de l’ASM a beaucoup apporté offensivement à la formation monégasque, dominatrice en première période, et qui a consacré la quasi-intégralité de ses offensives dans les couloirs. Rapide, bon techniquement, le latéral brésilien, très percutant, semble avoir de solides arguments pour briguer un poste de titulaire. Ses bonnes dispositions vues en amical face à Tottenham (5-2), la semaine dernière, sont confirmées Quelques errements défensifs, notamment en seconde période, sont toutefois à noter à son encontre.

Les deux hommes partagent beaucoup de similitudes. Tous les deux privés de football la saison dernière, Abidal pour convalescence suite à sa greffe du foie, Carvalho pour raisons sportives, les anciens joueurs du FC Barcelone et du Real Madrid ont été alignés ensemble pour former la charnière centrale acémiste. Après ce déplacement initial à Bordeaux, les sensations sont plutôt positives pour cette doublette décriée pour son âge avancé (Carvalho a 35 ans, Abidal 33) avant le début de la saison. Toujours bien placés, les défenseurs monégasques ont fait jouer leur sens du placement pour couper les centres bordelais. Pas franchement inquiétés par le seul Henri Saivet en pointe, un peu plus par l’entrée de Cheick Diabaté, les deux axiaux ont rassuré. Ricardo Carvalho s'est même mué en sauveteur sur une frappe ping-pong de Diabaté à la 89e minute.

Ceux qui ont suivi les deux saisons de Jérémy Toulalan à Malaga n’ont pas été dépaysés par sa prestation à Chaban-Delmas. Placé en sentinelle devant la défense, l’ancien nantais a effectué un énorme travail de récupération et de distribution. Sur un plan strictement défensif, il n’a pas ménagé ses efforts pour venir épauler l’arrière-garde de l’ASM, notamment après l'heure de jeu. Il a également bloqué les couloirs et couvert les montées deux des latéraux quand l’ASM a subi en phases de contres bordelaises. Sa doublette avec Mounir Obbadi, tout aussi excellent, est prometteuse.

Privé de Joao Moutinho, touché à la cuisse, Claudio Ranieri a dû revoir ses plans pour composer son trio offensif. Du coup, il a fait glisser son autre recrue en provenance du FC Porto, James Rodriguez, dans l’axe. Avec le Colombien, ailier de formation, en position axiale, le dispositif tactique de l’ASM a changé malgré lui. Attendu en 4-3-3 avec Moutinho en relayeur, Monaco a en réalité plus joué en 4-2-3-1, Rodriguez restant plus un élément offensif que défensif. Percutant, beaucoup même, en première période, le Colombien, qui s’est souvent mué en 9,5, a ensuite baissé de rythme. Physiquement amoindri après l’heure de jeu, tout comme ses coéquipiers, l'ancien joueur de Porto ne s’est signalé qu’en bottant un coup franc contré à la 70e minute. Ranieri a ensuite décidé de le faire sortir au profit d’Emmanuel Rivière. Avec le succès que l’on sait...

Recrue phare du club de la principauté, Radamel Falcao, pour ses débuts en Ligue 1, n’a pas réalisé un match réellement extraordinaire sur le front de l’attaque. Plus travailleur que joueur de lumière, le Colombien s’est comporté en simple équipier lors de la belle première période des Acémistes. Peu placé dans la surface de réparation, l’ancien joueur de l’Atletico Madrid, est souvent venu combiner avec ses ailiers (avec une préférence pour le côté gauche de Yannick Ferreira-Carrasco). Sevré de ballons à l’heure de jeu quand l’ASM a "volontairement", selon Jérémy Toulalan et Eric Abidal, baissé de pied, le Tigre, a attendu son heure pour frapper. Il a fait parler son instinct de buteur pour se jouer de Sané et venir marquer le but du 0-2. Discret, travailleur, buteur, le Colombien a fait son boulot. Encore plus important pour Monaco : Falcao s’est comporté en leader que ce soit dans le couloir de Chaban-Delmas et sur le terrain où il n'a eu de cesse d'encourager ses coéquipiers. Déjà indispensable.