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VAFC - Gaël Danic : "J’ai un deal avec le président pour qu’il me laisse partir"
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Publié 15/02/2013 à 20:49 GMT+1
Freiné par une blessure alors qu’il était en pleine bourre avec Valenciennes, Gaël Danic va faire son retour en championnat après six semaines d’arrêt. Avant un entraînement avec son équipe, le gaucher s’est confié à Sharkfoot. Il revient sur sa carrière, de sa saison actuelle et également de son futur.
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Depuis votre blessure face au PSG en décembre, votre équipe n’a gagné qu’une seule fois et marque peu.Comment un groupe gère une période un peu moins rose ?
G.D. : C’est un peu difficile. Il y a eu des départs, des blessés. S’ajoute à cela un calendrier difficile. Sur les six matches (qu’il a raté), nous nous sommes déplacés quatre fois, ce qui n’est pas notre atout.
À une époque, certains médias ont surnommé Valenciennes "le Barça du Nord". Quand vous entendez des comparaisons pareilles, est-ce que vous en parlez dans les vestiaires ?
G.D. : Non, ça nous faisait rire plus qu’autre chose. Il n’y a aucune comparaison possible. C’était plus néfaste qu’autre chose. Si on était amenés à faire un non-match, les gens nous ressortaient ça. Au sein du club, on le lisait, on l’entendait mais ça rentrait par une oreille et ça ressortait par l’autre. À aucun moment, on se prend pour d’autres. On a déjà du mal à exister dans le championnat de France donc faut pas se voir plus haut qu’on ne l’est.
Au moment de votre blessure, vous étiez meilleur passeur du championnat (six passes décisives). En faites-vous un objectif personnel ?
G.D. : Oui, il faut être honnête. En étant un joueur offensif, l’objectif, c’est d’être le plus décisif possible que cela soit par le but ou par la passe. Moi j’ai plus un rôle de passeur et quand on se situe comme ça en tête du classement des passeurs, on a forcément envie d’y rester.
Parlons un peu de votre carrière. Vous êtes un Breton (ilest né à Vannes) et avez commencé avec Rennes. Mais votre histoire avec ce club est mitigée...
G.D. : Déjà j’étais jeune. On accepte un peu moins les choses. Rennes, c’est le club qui m’a formé, le club qui m’a lancé, c’est mon club de cœur. Comme tout joueur, on est amené à changer de club. Il a fallu que j’arrive à Valenciennes pour que je me révèle vraiment en Ligue 1. Maintenant si le Stade Rennais me permet de revenir chez eux, j’irais en marchant.
En Ligue 1, vous continuez avec Guingamp, puis en Ligue 2 à Grenoble. Après Grenoble, vous signez à Valenciennes où vous vous acclimatez bien. À tel que point que lorsqu’Antoine Kombouaré est entraîneur, le PSG, s’intéresse de près à vous. Pourquoi ça ne s’est pas fait ?
G.D. : Il y avait un deal entre Francis Decourrière et Antoine Kombouaré qui stipulait que si Kombouaré rejoignait le PSG, il avait l’obligation de ne prendre aucun joueur de VA. Après j’ai eu Bordeaux qui s’était intéressé à moi mais avec l’inauguration du nouveau stade, le président a mis son veto. Puis il y a eu Auxerre, alors qualifié en Ligue des champions, le président a mis son veto aussi. À chaque fois, on m’a empêché de partir (rires).
N'avez-vous jamais cherché à faire pression pour aller dans un club plus huppé ?
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Gaël Danic : « Être meilleur passeur de Ligue 1 »
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G.D. : (Il réfléchit) Faire pression non. Après, à un moment donné, c’est sûr que j’aimerais bien jouer un jour ou l’autre, évoluer dans un club qui joue le haut de tableau. Honnêtement, au jour d’aujourd’hui, si ça arrivait, je serais peut-être différent dans mon comportement. Je ne sais pas.
Vous avez fait plusieurs saisons en L1, avez plus de 200 matches à votre actif pourtant vous êtes plutôt discret sur la scène médiatique. C’est un choix volontaire ?
G.D. : Quand on joue à Valenciennes, on est forcément moins médiatique que lorsqu’on joue dans un club comme Lyon, Paris et tout ça. C’est le statut du club qui fait qu’on est médiatique ou pas, tout simplement. Aujourd’hui, il suffit de faire trois bons matchs avec Marseille et on en fait tout un pataquès. Nous, pour qu’on parle autant de nous, il faut faire carrément toute une saison. C’est un cercle vicieux.
Vous avez 31 ans et êtes père de famille. Cela a eu quel impact sur votre carrière ?
G.D. : Déjà, le fait d’avoir un enfant m’a permis d’être moins branleur (sic). Je l’étais et c’est ce qui m’a valu quelques déconvenues dans ma pratique du foot. J’étais un petit con, pas forcément à l’écoute. Le fait d’être papa, on prend de la maturité et c’est ça qui m’a fait avancer dans ma carrière.
Ça fait cinq ans que vous êtes à Valenciennes. Vous comptez finir votre carrière dans ce club ?
G.D. : On ne sait pas de quoi l’avenir est fait. Je me sens bien dans ce club, il y a un beau stade, un beau public, un beau centre d’entraînement. De plus, ça fait six, sept ans que Valenciennes est installé en Ligue 1, on commence à avoir une certaine crédibilité. De là à dire que je vais finir ici, on en sait rien. S'il y a un club qui me permet de jouer les cinq premières places, j’ai un deal avec le président pour qu’il me laisse partir donc on verra bien.
Comment voyez-vous l’avenir du club ?
G.D. : On est bien structurés. Les résultats plaident en notre faveur parce qu’on commence à durer en L1. On a acquis une certaine crédibilité, maintenant, je pense que le VAFC est un club qui a de moins en moins de mal à faire venir des joueurs. À une époque, si un joueur avait le choix entre Valenciennes et d’autres clubs, il n’aurait pas signé ici. Maintenant, en plus des infrastructures, on a un groupe de qualité et je pense que cela nous permet de ramener de bons joueurs et d’être plus compétitifs.
Quel est votre meilleur souvenir de footballeur ?
G.D. : (Il réfléchit) Le titre de champion d’Europe avec l’équipe de France des moins de 18 ans et aussi la Coupe du monde en moins de 20 ans. Ce n’est pas donné à tout le monde de faire une Coupe du monde. Il y a plein de choses, même des faits de jeu qui sont de bons souvenirs. Cette année, la victoire 4-1 face à Marseille dans un stade plein quand on connait l’histoire OM-VA. C’est fort. Il y a pas mal d’images qui me sautent aux yeux.
Vous parlez des sélections de jeunes : est-ce qu’il y avait déjà des joueurs qui vous avaient impressionné ?
G.D. : Andrés D’Alessandro. C’est le joueur qui m’a le plus impressionné depuis que je joue au football. C’était un gaucher, il avait une qualité de dribble exceptionnelle. Je trouve qu’il n’a pas fait la carrière qu’il aurait dû faire. Pour moi, c’est un joueur qui aurait dû évoluer au Barça, au Real Madrid, à la Juventus… Finalement, il a joué dans des clubs comme Wolfsburg. Ce sont des bons clubs mais pas du standing du joueur selon moi.
Selon des rumeurs sur Internet, vous auriez disputé un match avec l’équipe de Bretagne en 2008 face au Congo. Vous confirmez ?
G.D. : J’ai lu ça, mais je n’ai jamais joué avec une équipe de Bretagne. Après chaque saison, il y a toujours un rassemblement de l’équipe de Bretagne et moi à chaque fois je déclinais. D’une, parce que nous sommes en vacances, on sort souvent. C’est éprouvant de jouer le maintien, les vacances j’en ai besoin. De deux, j’ai toujours peur de me blesser dans ce genre de matches. Je tiens à dire que c’est faux. Bon il n’y a pas mort d’homme mais… (rires) !
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