L'OM ne s'arrête plus

Marseille poursuit son sans-faute. Sous les yeux de Joey Barton, présenté juste avant le match, les Olympiens ont signé leur quatrième succès en quatre journées face à Rennes (3-1), pour ce qui constitue leur meilleur départ depuis 1932. Un succès qui leur assure aussi la tête de la Ligue 1 pour quinze jours et une certaine sérénité dans le travail pendant la trêve internationale. Les hommes d'Elie Baup ont connu une première période tranquille avec l'ouverture du score de Morel (35e) avant de voir les Bretons se réveiller et égaliser par Féret (57e). Mais au moment où on ne l'attendait plus, le deuxième but marseillais est venu de Gignac, d'une magnifique reprise en dehors de la surface (84e) avant que Danzé, contre son camp, ne donne plus d’ampleur à la victoire dans les arrêts de jeu.

Avec cette troisième réalisation, qui le place en tête du classement des buteurs, Gignac confirme que cette saison n'est pas partie pour ressembler à la dernière. Tout au long de la rencontre, l'attaquant a étalé sa confiance, frappant dès que l'occasion se présentait, jusqu'à amorcer un retourné acrobatique (39e). S'il a marqué le but libérateur de Marseille d'une frappe puissante et soudaine de 20 mètres, Gignac a également été à l'origine de l'ouverture du score avec un centre qui trouva au second poteau Morel, après une Madjer manquée de Valbuena (33e).

La première période a d'ailleurs été largement dominée par des Marseillais qui ont sollicité Costil d'entrée de jeu avec une reprise à bout portant de... Gignac (2e) ou sur ce tir d'Ayew que le portier rennais claquait d'une main solide (15e). Nul doute que Frédéric Antonetti a haussé le ton à la pause après 45 minutes où ses hommes, peu en verve, n'avaient frappé qu'une seule fois au but. Dans le sillage de Pitroipa, les Bretons ont montré un tout autre visage en seconde période et sur leur premier tir cadré, Féret égalisait dans un angle difficile (54e). Ce sera, jusqu'au bout, la seule frappe des visiteurs en direction de Mandanda.

Les Marseillais ont alors reculé et se sont fait quelques frayeurs. Mais le but de Gignac est venu délivrer les spectateurs d'un match nul qui leur serait apparu illogique (19 tirs dont 7 cadrés contre 6 pour Rennes, plus de 60% des duels remportés). Loïc Rémy, rentré à la 73e, a eu par la suite deux occasions d'alourdir le score en fin de rencontre mais son petit piqué (88e) et sa tête (89e) sont passés juste au-dessus. C'est finalement Danzé, sous la pression, qui trompait son propre gardien (90e+4). Tout n'a pas été parfait dans le jeu pour l'OM qui a sans doute accusé un peu de fatigue après son match de Ligue Europa jeudi. Mais dans les chiffres (4 succès, 12 points, 7 buts marqués, 1 encaissé), ça y ressemble.