L1 : Les enjeux de la dernière journée du championnat (PSG, OL, OM, ASSE, LOSC, OGCN)

LYON, TROIS POINTS C'EST TOUTL'OL (3e) sous pression. Les partenaires de Clément Grenier ne peuvent pas s'offrir le luxe de calculer et devront absolument l'emporter contre Rennes pour s'éviter toute mauvaise surprise, quel que soit le résultat de Saint-Etienne (4e) à Lille (5e). La différence de buts des Verts, qui ne comptent que deux points de retard, est largement supérieure à celle des Lyonnais (+28 contre +21). Une victoire de l’ASSE conjuguée à un nul des hommes de Rémi Garde donnerait la troisième place aux Foréziens. Après un an de purgatoire en Ligue Europa, l'enjeu est crucial pour le club de Jean-Michel Aulas, qui aurait bien besoin des 20 millions d'euros de la Ligue des champions pour redresser des comptes dans le rouge.

Si l’OL parvient à ses fins, Saint-Etienne pourra toujours se consoler avec son billet pour la Ligue Europe obtenu grâce à sa victoire en Coupe de la Ligue (1-0 contre Rennes). La place qualificative pour la C3 par le biais du championnat se jouerait alors entre Lille et Nice (6e), qui affronte Ajaccio en Corse. Le LOSC et les Aiglons comptent le même nombre de points avant cette dernière journée. Mais la différence de buts est largement favorable aux Nordistes (+19 contre +9). Les joueurs de Rudi Garcia, qui peuvent encore croire au podium en cas de défaite de Lyon, abordent cet ultime rendez-vous en position de force pour décrocher une cinquième qualification européenne consécutive.QUI ACCOMPAGNERA BREST ET NANCY EN L2 ?  Un miracle ou rien pour Troyes. 18e avec trois longueurs de retard sur Sochaux, 17e et premier non-relégable, l’ESTAC est la formation la plus menacée avant le coup d’envoi de la dernière journée. Mais les troupes de Jean-Marc Furlan veulent y croire. Ils se rendront dimanche à Valenciennes, après trois victoires consécutives en championnat qui leur ont permis de se relancer dans la course au maintien. Les Troyens se veulent d’autant plus confiants que Sochaux n'aura pas la partie facile à Bastia.

Ajaccio (16e à égalité avec Sochaux) doit également se méfier de la réception de Nice, même si sa différence de buts devrait le préserver (-10 contre -17 pour l’ESTAC). L’Evian-TG (15e), qui compte le même nombre de points que le duo Ajaccio-Sochaux, s'offrira une répétition générale de la finale de la Coupe de France avec un déplacement à Bordeaux. Avec une différence de buts de -6, le club haut-savoyard a semble-t-il fait le plus dur en venant à bout de Valenciennes lors de la 37e journée (2-0). A moins d’un cataclysme dimanche…LA DER D'ANCELOTTI

Déjà sacré depuis deux semaines, le PSG va expédier les affaires courantes à Lorient. Ce déplacement prend toutefois une résonance particulière depuis l'annonce par Carlo Ancelotti de sa volonté de quitter le club et de rejoindre le Real Madrid. L'issue du bras de fer engagé avec les dirigeants parisiens laisse peu de place au doute et le match au Moustoir devrait être le dernier du technicien italien sur un banc de L1, après dix-huit mois à Paris. Les joueurs du PSG, qui n'ont cessé de clamer leur attachement à leur entraîneur, voudront peut-être lui offrir un beau cadeau d'adieu en forme d'ultime succès.

Avec une victoire, les Parisiens battraient dans le même temps le record du nombre de points inscrit par le club sur une saison (avec la victoire à trois points) et termineraient le championnat avec 83 unités au compteur. Paris se rendra en tout cas en Bretagne sans Jérémy Ménez, blessé et suspendu, ni sans son capitaine Thiago Silva, déjà parti au Brésil en prévision de la prochaine Coupe des Confédérations. Mais Zlatan Ibrahimovic, en course pour franchir la barre des trente buts, ce qui serait une première en France depuis Jean-Pierre Papin en 1989-1990, sera bien présent.

MARSEILLE, NE PAS GÂCHER LA FETE

Une belle histoire. Vingt ans jour pour jour après la victoire de l’OM contre l’AC Milan en finale de la Ligue des champions (1-0), les Marseillais boucleront dimanche une saison leur permettant de retrouver la C1 à l’automne prochain. Assurés de la deuxième place en Ligue 1, les joueurs d’Elie Baup accueilleront Reims pour finir le championnat  sur une note positive et pour égayer les festivités prévues en souvenir du succès à Munich en 1993. "La fête sera doublement belle car célébrer, à la fois, nos glorieux anciens et une génération de joueurs qui, avec d’autres armes et d’autre qualités, a réalisé une très belle performance en se qualifiant pour la Ligue des champions, est un beau symbole", a indiqué Vincent Labrune, président du club phocéen.

Les vainqueurs de la Ligue des champions ont été invités pour participer à cet hommage sur la pelouse du Vélodrome. Président du club à l’époque, Bernard Tapie a lui aussi confirmé sa présence. "L’image est sympa, la passerelle est belle. Il y aura un grand tifo et un feu d’artifice", a détaillé Labrune. Les Olympiens, qui pourront s’appuyer sur un groupe au complet, voudront aussi éviter de battre un record peu glorieux dans l’histoire du championnat de France. Si l’OM ne gagne pas par plus d’un but d’écart, il enregistrera la différence de buts la plus basse pour un club ayant fini deuxième de L1. Le précédent record appartient à Nice (+8 en 1967/68).

GRAPPILLER DES PLACES POUR GAGNER PLUS

Une affaire de (gros) sous. Pour les clubs englués dans le ventre mou de la Ligue 1, l’intérêt de la dernière journée sera essentiellement financier. La répartition des droits télévisés est en partie liée au classement final et une ou deux places gagnées signifie des euros en plus dans l’enveloppe allouée en fin de saison par la Ligue de Football Professionnel. En milieu de tableau, Lorient, Montpellier et Bordeaux se tiennent en un point. De la septième place, actuellement à détenue par les Merlus, à la neuvième, propriété des Girondins, la différence tourne autour de deux millions d’euros (7,8 contre 5,9), selon les chiffres de la saison passée publiés par la LFP.

La répartition sera sensiblement similaire pour l’exercice en cours et l’enjeu n’est donc pas anodin, surtout dans un contexte économique très difficile pour l’ensemble des clubs français. De l’argent frais dans les caisses peut permettre de renforcer l’effectif ou d’éponger les déficits. Ce sera aussi l’enjeu de la soirée pour Toulouse (10e), Rennes (11e), Bastia (12e) et Valenciennes (13e). Séparées de trois points au classement, ces quatre équipes seront fortement incitées par leurs dirigeants à ne pas lâcher cette dernière journée. Le dixième de L1 avait touché 5,1 millions d’euros la saison dernière, contre 3,4 pour le treizième. Un différentiel tout sauf anecdotique.