La colère de Leonardo envers l'arbitre après MHSC-PSG (1-1)

Les Parisiens n'ont pas digéré l'expulsion de Mamadou Sakho. Leonardo et Carlo Ancelotti se sont chargés de le faire savoir. Quelques minutes après le coup de sifflet final face à Montpellier (0-0), les deux ont fait part de leur exaspération au sujet de l'arbitrage. Clément Turpin, l'arbitre de la rencontre - coupable d'avoir "cassé le match en deux" selon Leonardo -, en a pris pour son grade. Mais c'est l'ensemble du corps arbitral qui est visé. A leurs yeux, le PSG n'est pas traité comme les autres.

Excédé, Leonardo a lancé les hostilités. Interrogé sur Canal +, le directeur sportif  parisien s'est lâché comme rarement. "Ca commence déjà avec une faute de l'attaquant (Charbonnier) sur Sakho, si on siffle, c'est fini", s'est-il d'abord agacé en regardant les images de l'action avant d'enchaîner : "Sincèrement, je ne comprends pas (...) Je n'aime pas parler d'arbitre, mais sincèrement, il faut réfléchir. C'est un match important, on ne peut pas le déterminer après dix minutes".

Très remonté contre cette décision qui a compliqué la tâche de son groupe, Leo s'étonne du traitement accordé au PSG. Avec son nouveau statut, Paris attire les regards. Un peu trop parfois à son goût. "J'ai peur qu'avec nous tout le monde regarde tout, tout le monde étudie tout, et contre nous il y a trop de détails qui jouent, a-t-il poursuivi. Ce n'est pas bien, on n'est pas content, c'est un match complètement déterminé par ça". Leo ne demande pas grand chose: "Rien de spécial. Seulement la normalité", a-t-il espéré. Une complainte reprise par Carlo Ancelotti quelques minutes plus tard en conférence de presse. "J’ai peur qu’on fasse trop attention à nous. Ce n’est pas bien."

Si Leonardo et Ancelotti sortent de leurs gonds ce dimanche soir, c'est lié à une accumulation. Car le carton rouge face à Montpellier n'est pas la seule décision restée en travers de la gorge des Parisiens. "Là, c'est trop (...) On a déjà Momo Sissoko convoqué par la commission de visionnage, on a déjà Ibra suspendu deux matches, et on continue, c'est bien", a ironisé Leonardo, toujours aussi agacé. Ancelotti s’est montré tout aussi tranchant. Pour lui, le PSG n'est pas une "équipe agressive" alors il juge sévère certains cartons ou décisions. Ainsi, l'Italien, qui ne "sait pas pourquoi" Sissoko a été convoqué, prévient : c'est le "le moment de dire stop".  Car le PSG "n'a pas eu le respect nécessaire" dimanche soir.

Les deux ont le sentiment que le PSG n’est pas traité de la même manière et sont en colère. Leonardo s'est même permis une petite réflexion qui ne devrait pas rester sans lendemain : "Je ne suis pas contre l'arbitrage, je crois seulement qu'on doit bien réfléchir aux choses. Je ne sais pas comment ça se passe avec les arbitres, s'ils sont professionnels, s'ils ont des contrats, s'ils sont indépendants, s'ils se préparent pendant la semaine, s'ils regardent les matches, si quelqu'un contrôle, je ne sais pas. Mais il me semble qu'il n'y a pas trop de préparation". Les arbitres de L1 apprécieront sûrement cette sortie.

Mais si l'ensemble de la profession n'est pas épargnée, Clément Turpin reste bien la cible numéro 1 du duo Leonardo-Ancelotti. Car le jeune arbitre s'est déjà fait remarquer cette saison avec le PSG. C'est lui qui avait fait expulser Lavezzi et Carlo Ancelotti face à Ajaccio en août (0-0). L’Italien et le Brésilien n’ont pas manqué de le rappeler. "Il a expulsé deux joueurs et un entraîneur. Mais peut-être que c'est une coïncidence", a lancé Leonardo. "Il veut être trop protagoniste sur le terrain", estime Ancelotti. "Si on parle de professionnalisme pour les joueurs, on doit aussi parler de professionnalisme pour tout le monde qui travaille dans le foot, c'est important aussi", enchaîne le directeur sportif brésilien. Cette saillie parisienne contre l’arbitrage ne devrait pas passer inaperçue. Ce n'est même sûrement que le début de la polémique.