Lorient remet le contact face à l'ESTAC

Christian Gourcuff est passé par tous les sentiments. "C'est une victoire horrible", a résumé le coach de Lorient qui a fini par s’en sortir malgré tout face à des Troyens qui y ont cru jusqu’au bout (3-2). Pourtant, ce sont les hommes de Jean-Marc Furlan qui avaient débuté parfaitement la rencontre, Audard devant s'imposer devant Camus et dans les pieds de Nivet au cours d'un premier quart d'heure à sens unique. Faute de concrétiser, les visiteurs allaient subir le réveil foudroyant d'une formation locale pourtant diminuée.

Monnet-Paquet, après avoir alerté une première fois Thuram, trouvait l'ouverture en reprenant de très près un centre au cordeau d'Aliadière, bien décalé par Jouffre, Bréchet intervenant juste derrière la ligne (1-0, 20e). Ce coup du sort tétanisait les Aubois, qui encaissaient très vite un deuxième but par Reale, auteur d'une belle reprise en extension au second poteau sur un centre de Barthelmé (2-0, 27e).

Avec une équipe remodelée à la pause avec la sortie de Koné, malade, les Lorientais se contentaient ensuite de gérer cet avantage substantiel et de profiter des espaces en contre-attaque. Audard s'en sortait bien avec un simple avertissement pour une faute sur Corentin Jean, le Troyen le plus remuant, en dehors de la surface, alors que Camus manquait ensuite de peu le cadre (56e).

Les visiteurs ranimaient le match sur un corner de Darbion puissamment repris de la tête par Bréchet (2-1, 66e), faisait naître un léger vent de panique dans l'assistance jusqu'à ce que Bourillon, de la tête également, ne convertisse un coup franc de Reale (3-1, 84e). Bréchet trouvait ensuite la transversale, avant que Camus ne profite de la passivité bretonne pour battre Audard de près (3-2, 88e) dans un dernier et finalement inutile sursaut.