Obraniak s'épanouit

Encore décisif face à Rennes (1-0), Ludovic Obraniak s'épanouit depuis son arrivée à Bordeaux. Loin de son rôle de joker à Lille.

FOOTBALL 2012 Bordeaux - Obraniak

Crédit: AFP

Tout roule pour Bordeaux. Sur la lancée de leur fin de saison dernière, les Girondins viennent d'enchaîner une deuxième victoire de suite qui leur permet de recoller au classement à hauteur de Lyon, Bastia et Marseille. Une fois encore, la délivrance est venue de Ludovic Obraniak, homme providentiel en 2012. Il y a une semaine, à Evian (3-2), il avait nettoyé la lucarne de Bertrand Laquait (11e) avant d'offrir le ballon de la victoire à Saivet (51e). Pour la première à domicile, face à Rennes (1-0), il a sorti son équipe d'un mauvais pas en trompant Costil (75e). Pour Michaël Ciani, son pied gauche est l'une des meilleures recrues bordelaises. "Je ne sais pas s'il est réglé en tous cas ce début de saison me sourit bien", s'amuse Obraniak.
Pourtant, le sauveur maison semble lui-même surpris d'être à ce point en forme après un été chargé et une inflammation au pied droit la semaine dernière. "Paradoxalement, je pense avoir fait une préparation pas comme j'aurais pu l'espérer car je suis arrivé avec deux semaines de retard et c'est toujours dur de rattraper son niveau, a reconnu celui qui a disputé l'Euro 2012 sous les couleurs de la Pologne. Avant ce match, je ne me sentais vraiment pas à 100% physiquement. Comme quoi des fois, il n'y a pas de vérité en football". Et la canicule qui s'est abattue sur Chaban-Delmas n'a rien arrangé : "Aujourd'hui, j'ai beaucoup souffert de la chaleur, ça a été vraiment très dur. Honnêtement, on a déjà joué dans des périodes où il fait chaud mais ce soir, l'atmosphère était pesante, il n'y avait pas beaucoup d'air et je peux vous dire que cela a pesé sur les organismes."
"C'est le plaisir de jouer, tout simplement"
Mais la réussite d'Obraniak ne serait qu'un hasard si elle ne l'accompagnait pas depuis son arrivée en Gironde. Depuis qu'il y a posé ses valises en janvier, l'ancien Lillois affiche des statistiques flatteuses : six buts et six passes décisives en 18 matches. "Je prends du plaisir en étant ici, je me sens vraiment très bien dans cette équipe", dit-il. Francis Gillot, qui l'a fait venir, ne s'y pas trompé. Face aux Bretons, il avait décidé de l'aligner au poste de meneur de jeu derrière Yoan Gouffran. Avec toujours la même réussite. "Il s’adapte à tous les postes, apprécie son entraîneur. Je l’ai placé derrière l’attaquant alors qu’il jouait plutôt à gauche quand on évoluait avec cinq défenseurs l’an dernier. Rennes alignait deux milieux défensifs. Mettre quelqu’un dans ce registre, ça crée des problèmes."
A 27 ans, l'international polonais est sorti du rôle de joker de luxe auquel il était confiné à Lille. Et il s'épanouit désormais en tant que leader technique. "Autant j'avais de très bons collègues à Lille, autant ici j'ai trouvé une atmosphère familiale dans laquelle je me sens parfaitement bien, explique-t-il. J'avais peu de temps de jeu donc j'étais fixé sur une obligation d'être efficace en peu de minutes. Ici, je n'ai pas de pression particulière car on me fait confiance". La différence entre Lille et Bordeaux ? "On me donne des responsabilités, on me laisse assez libre au niveau du jeu. C'est le plaisir de jouer tout simplement", répond-il.
Et ce sont les Girondins qui en profitent pour démarrer leur saison sur les chapeaux de roue. "Deux matches, six points, cela nous laisse l'opportunité de pouvoir ambitionner de bonnes choses, notamment jeudi en Europa Ligue", savoure-t-il. Avant un double rendez-vous européen face à l'Etoile Rouge de Belgrade (les 23 et 30 août) et un choc au Parc des Princes face au PSG pour défendre sa place de co-leader (le 26 août), Bordeaux croise les doigts pour que sa patte gauche fasse encore des miracles.
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