Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Pourquoi Zlatan n'a rien à craindre de son association avec Cavani

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 22/07/2013 à 13:30 GMT+2

Au matin de son retour face aux micros, Zlatan Ibrahimovic débute une saison où son association avec Edinson Cavani sera scrutée. Elle a tout pour (lui) plaire.

Edinson Cavani (Napoli) Zlatan Ibrahimovic (PSG)

Crédit: Eurosport

Convoité par plusieurs grands clubs européens, Edinson Cavani a finalement choisi de rejoindre le PSG pour espérer soulever un jour la Ligue des champions. Soit le même objectif sportif qui avait convaincu Zlatan Ibrahimovic l'été dernier. Un objectif qui semble plus que jamais atteignable maintenant que le PSG est doté d'un tel duo d'attaque, tout en ayant conservé toutes ses forces dans l'entrejeu et en défense. Sur le papier, leur association a ce qu'il faut pour effrayer toutes les défenses d'Europe.
Deux profils complémentaires
Rangés au rayon des "attaquants de pointe", Edinson Cavani et Zlatan Ibrahimovic n'ont pourtant rien à voir sur un terrain de football. Premier élément d'importance : Cavani n'est pas un mange-ballon. A Naples, excepté sur contre-attaque, l'Uruguayen ne participait que très peu à la construction des actions. Il laissait Hamsik mener le jeu et tenait un rôle de véritable finisseur lorsque les Partenopei opéraient en attaque placée. Même chose avec l'Uruguay, Cavani laisse généralement Forlan en charge de l'animation offensive. Pour preuve statistique, il n'a distribué en moyenne qu'une vingtaine de passes par match sur la dernière saison... Soit deux fois moins que Zlatan Ibrahimovic qui dépasse les 40 transmissions par match sous les couleurs de PSG.
Difficile dès lors d'imaginer les deux hommes se marcher sur les pieds. Leurs zones préférentielles ne sont pas les mêmes : Ibrahimovic n'aura pas à composer avec un deuxième attaquant axial habitué comme lui à décrocher pour participer au jeu (souvenons nous de son manque de complémentarité avec Messi du côté de Barcelone). Cavani est même à l'opposé de cela, étant avant tout un attaquant capable de peser sur la défense adverse et de prendre la profondeur. La saison dernière dans les grands matchs, le PSG avait exclusivement associé des 9 "de fortune" pour épauler Ibrahimovic : à tour de rôle, Lavezzi et Ménez se sont succédés à la pointe de l'attaque avec plus ou moins de succès. Cette fois, c'est un véritable spécialiste du poste qui va se retrouver devant le Suédois.
Le "plus" de Cavani : son activité défensive
Ce ne sera d'ailleurs pas la première fois que cela arrive. A la Juventus comme à l'Inter Milan, Ibrahimovic s'est déjà retrouvé dans de telles configurations, que ce soit avec David Trezeguet ou Hernan Crespo. A chaque fois, les titres nationaux sont tombés mais à aucun moment ces associations n'ont confirmé sur la scène européenne. Mais Edinson Cavani a peut-être un petit quelque chose en plus par rapport à ces prédécesseurs. A chacun de ses sorties, que ce soit en club ou en sélection, l'attaquant abat un boulot incommensurable dès la perte de balle, du pressing sur la relance adverse jusqu'au repli défensif pour gêner la circulation de balle et soulager ses milieux de terrain. Or, ce profil est indispensable aujourd'hui pour qui souhaite soulever la Coupe aux grandes oreilles. Après l'Inter Milan en 2010 (Milito-Sneijder) et le Barça en 2011 (Pedro et Villa autour de Messi), le Bayern a bâti une partie de son succès la saison dernière sur l'activité du duo Thomas Muller-Mario Mandzukic.
picture

2012, Claudio Marchisio, Edinson Cavani, Napoli, Ap/LaPresse

Crédit: LaPresse

Le théorème est simple : plus les "premiers défenseurs" sont haut sur le terrain, plus vite le ballon a des chances d'être récupéré. Et à l'heure actuelle, l'excellent buteur qu'est Cavani est peut-être le meilleur attaquant de la planète quand il s'agit d'aller au combat. De quoi transfigurer un PSG qui a traversé sa dernière campagne européenne avec un premier rideau sans véritable présence défensive. S'ils avaient les profils techniques nécessaires, les adversaires étaient libres de mettre le pied sur le ballon et de s'installer dans le camp parisien. Au-delà du Barça qui les a éliminés en quart de finale, les joueurs de la capitale ont ainsi laissé Porto, Valence et même le Dynamo Kiev (lors du match en Ukraine) mettre la main sur le match. Des équipes comme Lille, Lyon ou même Bordeaux (à Chaban-Delmas) ont aussi "fait le jeu" contre le PSG en championnat. Pragmatique, Carlo Ancelotti s'appuyait sur un axe fort (Thiago Silva-Alex-Matuidi-Verratti) pour attendre son adversaire avant de contrer à grande vitesse grâce à Pastore, Ibrahimovic, Lavezzi ou Ménez.

Du travail pour Laurent Blanc
Si ce schéma est tout à fait reproductible avec Cavani, l'énergie de l'Uruguayen peut apporter ce qu'il manquait jusqu'ici au PSG : un moteur aux avants-postes, capable de déclencher le pressing susceptible d'asphyxier la relance adverse. Tout simplement pour que le PSG devienne le "rouleau-compresseur" que tout le monde attend depuis son changement d'ère et d'ambitions. Toutefois, un Cavani seul ne suffira pas à transformer l'équipe : il pourra donner le ton mais devra absolument être accompagné. Si Ibrahimovic, à l'instar de Messi à Barcelone, sera peut-être déchargé de ces courses défensives, les joueurs excentrés (Pastore, Ménez, Lavezzi, Lucas Moura...) devront absolument se mettre au diapason et accompagner les courses de l'Uruguayen.
C'est certainement là que se situe l'un des premiers chantiers de Laurent Blanc. Après avoir "appris" à se replier et à aider leurs milieux sous Ancelotti, Pastore et les autres devront cette fois défendre en avançant pour épauler leur nouveau partenaire. Une situation qui ne change du coup pas grand chose pour Ibrahimovic. En apportant son énergie à la pointe de l'attaque et son activité en phase défensive, c'est bien Cavani qui va se retrouver au service du Suédois et pas l'inverse. A 31 ans, ce dernier a débuté jeudi l'une des saisons les plus excitantes de sa carrière. Désormais accompagné par un grand nom en attaque, il semble avoir tout ce qu'il faut pour réaliser la meilleure saison de sa carrière. Une perspective suffisamment alléchante pour éluder la possibilité d'un départ ? S'il est sans doute trop tôt pour le dire, il serait dommage pour le football que l'association Ibrahimovic-Cavani ne reste qu'éphémère.
picture

Laurent Blanc entraînement PSG juillet 2013

Crédit: Panoramic

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité