Toulouse a la gâchette facile

C’est bien simple, depuis le retour dans l’élite en 2003, Toulouse marquait 1.08 but en moyenne par match, sur les dix premières journées. Cette saison, les joueurs du TFC ont changé la donne grâce à l’éclosion de Wissam Ben Yedder et ils ont déjà trouvé la faille à dix-huit reprises, pour faire d’eux la deuxième attaque de L1. Pourtant, peu de choses laissaient envisager pareille efficacité en début de saison. Troisième pire attaque du championnat l’an passé, avec seulement 37 buts, l’équipe de la ville Rose n’a pas recruté le moindre buteur à l’intersaison.

La transition n’a d’ailleurs pas été immédiate, puisque les Haut-Garonnais n’ont marqué que cinq buts sur les cinq premières journées. Mais, depuis la défaite à Paris (2-0), la machine est lancée. Sur les cinq dernières rencontres, Toulouse a inscrit 13 buts (sont sept lors des deux dernières journées !) et en cela principalement grâce à ses joueurs offensifs. Ben Yedder en a marqué trois - tout comme Rivière - Regattin en a claqué deux, alors que Braaten, Tabanou et Capoue y allaient aussi du leur.

Après deux années très discrètes au Téfécé, Ben Yedder continue d’épater la galerie, comme l’a confirmé son bijou face à Brest. "On s'est rendu le match facile en ouvrant le score. Wissam Ben Yedder a mis un but extraordinaire mais il a aussi beaucoup apporté dans le jeu. Une fois de plus c'est lui qui nous débloque le match en apportant beaucoup à l'équipe", a confié en guise d'hommage son entraineur, Alain Casanova. Après son but, Ben Yedder s'est précipité vers son coach pour lui serrer la main. "Vous donnerez la signification que vous voulez à ce geste", a souri ce dernier.

Les Toulousains auraient de quoi être euphoriques. Les voilà installés à la deuxième place du classement. De façon provisoire, certes. Ils sont certains de pointer au troisième rang dimanche soir à l'issue du choc entre l'OM et l'OL, peu importe le résultat de cette rencontre. Les voilà donc sur le podium de la Ligue 1 après 10 journées. Samedi soir, au Stadium, le message était clair: prudence. "Il faut profiter de ces moments où tout nous réussit mais il faut rester lucide aussi", prévient Etienne Didot. Nous sommes dans le vrai. Vous allez sans doute beaucoup entendre qu'il ne faut pas que l'on s'enflamme mais c'est tellement vrai (sourires)." N'empêche. Avec une attaque aussi flamboyante, si la défense toulousaine parvient à maintenir le degré de sérieux des saisons passées, le TFC pourrait bien s'installer durablement dans cette zone flatteuse.