Agassa (Reims) : "J’aurais arrêté le penalty de Grenier s’il avait été cadré"

Il faut reconnaître un mérite à Clément Grenier : celui d'assumer ses responsabilités. Car peu de joueurs auraient osé se présenter devant la presse quelques minutes après avoir loupé un penalty dans de telles proportions. Le meneur de jeu de l'OL ne s'est cependant pas attardé sur ce thème : "C'est le tournant du match. Je le rate, c'est malheureusement le football." Après avoir arraché le ballon des mains d'Alexandre Lacazette et une course d'élan qu'il a stoppée à un pas du cuir, le meneur de jeu de l'OL a expédié sa frappe plusieurs mètres au-dessus de la cage de Kossi Agassa.

Avant la tentative, le gardien avait "allumé" le Lyonnais en dansant sur sa ligne de but et en l'invitant à frapper sur sa gauche. "Je ne l'ai pas vu", assure pourtant Grenier, dont la course d'élan était à la limite de la régularité avec un temps d'arrêt prononcé à un mètre du ballon. "Je n'ai pas bougé quand il s'est arrêté", explique le portier rémois avant d'ajouter, dans un sourire : "Comme j'étais parti du bon côté, j'aurais arrêté ce penalty s'il avait été cadré."

Si personne à l'OL n'a eu l'indélicatesse d'enfoncer publiquement Clément Grenier, seul son capitaine et ami Maxime Gonalons l'a défendu fermement : "On ne peut pas lui reprocher grand-chose : "Clem" est décisif dans notre équipe. Cela peut arriver à n'importe qui." Rémi Garde, lui, ne s'est pas épanché: "C'est bien sûr le tournant. On pensait avoir fait le plus dur en obtenant le penalty mais cela arrive." Les saisons précédentes, Lisandro et Gomis se partagaient les penalties lyonnais. Grenier n'en avait jusqu'à présent frappé (et transformé) qu'un seul : à Bordeaux (0-4) alors que le match était déjà plié en faveur de l'OL. Celui manqué face à Reims valait malheureusement pour lui beaucoup plus cher.