Après OM-ASM (1-2), l'antisèche : Le PSG doit méditer le message

LE JEU : Et l’OM a desserré l’étreinte

Du rythme, un excellent niveau technique, un combat tactique intense et des rebondissements : ce Marseille-Monaco s’est révélé à la hauteur des espérances. Voire mieux par moments. D’abord dominé par l’ASM, grâce à un pressing efficace au milieu, le premier choc de la saison en L1 s’est équilibré par la suite. Il a même tourné à l’avantage de l’OM en fin de première période, lorsque les coups de boutoir sur les côtés ont fait craquer une défense monégasque encore friable et fragilisée par la sortie précoce de Jérémy Toulalan sur blessure. Mais les Marseillais, surpris d’entrée de deuxième acte, ont eu le tort de relâcher les lignes dans la dernière demi-heure et ont fini par être punis par les Monégasques, plus disciplinés. Tous les joueurs se sont mis au service du collectif du dispositif mis en place par Claudio Ranieri et ont travaillé sans relâche pour prendre l’ascendant. Ils ont matérialisé au tableau d’affichage une domination qui s’est intensifiée au fil des minutes. Une juste récompense pour le promu.

LES JOUEURS : Rivière, six minutes ont suffi

A peine entré en jeu, Emmanuel Rivière a immédiatement pesé par ses appels. Après une première opportunité mal négociée, il a concrétisé sa deuxième occasion en toute sérénité, six minutes après son arrivée sur la pelouse. Avec cinq buts, l’ancien Toulousain a déjà dépassé son total de la saison passée en L2 (quatre). Quasi invisible dans le jeu, Radamel Falcao a marqué avec opportunisme. Etouffé en première période, Joao Moutinho s’est métamorphosé au cours de la seconde pour sa première en L1. Placé très haut, en soutien de Falcao, le Portugais a organisé à merveille les offensives monégasques et n’est pas étranger au renouveau de l’ASM après la pause.

Sur les côtés, les doublettes Fabinho-Ocampos et Kurzawa-Ferreira Carrasco ont fait souffrir les Marseillais. Nicolas Nkoulou et Lucas Mendes ont souffert en charnière, même si le Brésilien a sauvé son match par un but. Irrésistible, André Ayew a réalisé l’une de ses prestations les plus convaincantes depuis un moment. Il a surnagé dans un quatuor offensif peu en vue. Rod Fanni a réalisé un gros match dans son couloir droit. Gianelli Imbula et Alaixys Romao n’ont, eux, pas toujours su se défaire du marquage adverse pour donner l’impulsion au jeu marseillais. Souvent impérial, Steve Mandanda n’a rien pu faire sur les deux buts encaissés, où il a été abandonné par sa défense.

LA STAT : 100%

Comme le pourcentage des buts de Monaco inscrits par Radamel Falcao et Emmanuel Rivière en Ligue 1 depuis le début de la saison. Les deux attaquants monégasques ont marqué les huit buts de l’ASM en championnat (trois pour le Colombien, cinq pour le Martiniquais). Un symbole de la réussite actuelle du promu.

LE TOURNANT QUI N’A PAS EU LIEU

52e minute. Quelques instants après avoir écopé d’un carton jaune pour une supposée simulation devant Layvin Kurzawa, alors que le contact semblait bien réel, André Ayew se présente à nouveau dans la surface de réparation monégasque. Il rentre sur son pied gauche et envoie une frappe surpuissante, qui vient heurter le poteau de Danijel Subasic, complètement battu. L’OM laisse ainsi passer une occasion de reprendre l’avantage. La dernière…

LE TWEET QUI NOUS A FAIT SOURIRE

Sur le réseau social, les affaires du marché des transferts n’en finissent plus de lasser et certains ont été bien heureux de pouvoir se concentrer sur le foot, uniquement le foot, l’espace de 90 minutes. Mais qu’ils se rassurent, la clôture du mercato, ce sera mardi à minuit. Ouf !

LA QUESTION : Le futur champion de France était-il sur la pelouse du Vélodrome ?

Marseille et Monaco ont offert ce dimanche le plus beau match depuis le début de la saison en Ligue 1. Les deux formations ont marqué les esprits et se sont clairement positionné comme des candidates plus que crédibles au titre. Marseille n’a pas les moyens stratosphériques du PSG ? L’OM a réalisé un recrutement judicieux et évolue dans la continuité de la saison passée. Monaco débarque seulement en Ligue 1 et ses nouveaux joueurs ont besoin d’un temps d’adaptation ? L’ASM affiche déjà une belle solidité collective, avec un panachage réussi de jeunes extrêmement prometteurs et de vieux briscards expérimentés. En quatre rencontres de championnat, les Parisiens sont loin d’en avoir montré autant. Pour conserver leur couronne en L1, ils devront hausser le ton et seront rapidement fixés. Ils recevront Monaco le 22 septembre avant d’aller à Marseille le 6 octobre. Le début de l’automne permettra d’y voir plus clair dans la hiérarchie.