Après PSG - Saint-Etienne (2-0), notre antisèche : Mine de rien, on voit de plus en plus Sirigu…

A l'aller (2-2), Saint-Etienne avait su contrarier le PSG grâce à un pressing efficace sur l'entrejeu parisien dès l'entame du match. Les Verts n'ont pas su reproduire cette stratégie au Parc, se retrouvant trop rapidement acculés dans leurs 30 mètres à subir la domination parisienne. Les hommes de Blanc ont tranquillement mis en place leur jeu basé sur la possession de balle. Ils ont fait la différence deux fois en exploitant des espaces sur le côté droit de la défense stéphanoise occupée par Kurt Zouma, nettement plus à l'aise à son poste de prédilection dans l'axe. Galtier a remonté son bloc après la reprise et son équipe est apparue beaucoup plus menaçante pour Paris. Mais elle n'a pas su se montrer suffisamment réaliste pour revenir au score et rattraper ainsi sa première période trop frileuse. Dans cette situation confortable, Paris s'est contenté de gérer à défaut de corser l'addition malgré quelques opportunités en contre-attaque.

Avec son doublé et quelques gestes de grande classe, Zlatan Ibrahimovic a éclaboussé la partie de son talent, comme souvent cette saison. Salvatore Sirigu fait beaucoup moins parler de lui, mais il a été tout aussi efficace à l'autre extrémité du terrain avec trois arrêts décisifs. Au milieu, Yohan Cabaye a parfaitement tenu le rôle habituellement attribué à Marco Verratti tandis que Blaise Matuidi, toujours aussi offensif, a été impliqué sur les deux buts parisiens. A Saint-Etienne, Benoît Trémoulinas s'est trop rapidement éteint après une entame prometteuse. Alignés sur les ailes, Yohan Mollo et Franck Tabanou ont déçu. Benjamin Corgnet, si brillant lors du match aller, n'a pas du tout eu le même rendement malgré une nette amélioration après la pause. Stéphane Ruffier n'a pas grand-chose à se reprocher sur les deux buts, et a même signé quelques belles parades.

Zlatan Ibrahimovic a corrigé le tir. Resté muet face à Leverkusen, le Suédois a retrouvé son efficacité face à Saint-Etienne en inscrivant un doublé. Il totalise désormais 25 buts en Ligue 1, dont il est le meilleur buteur, et 40 toutes compétitions confondues en 39 matches. Un total qui fait de l'avant-centre parisien l'attaquant le plus prolifique d'Europe, une longueur devant Cristiano Ronaldo. Jamais un joueur du PSG n'avait atteint cette barre des 40 buts dans l'histoire du club de la capitale.

13e minute : Saint-Etienne subit la domination parisienne depuis le coup d'envoi, mais se procure quand même la première occasion du match. Franck Tabanou hérite d'un ballon à proximité de la surface de réparation du PSG et enveloppe une très belle frappe que Salvatore Sirigu claque en corner. Une minute plus tard, Zlatan Ibrahimovic ouvrira la marque et lancera le PSG sur la voie d'un succès dont Sirigu a été l'autre grand artisan.

Pendant que certains tentent de limiter la pollution, d'autres envisagent le même type de solution pour relancer la Ligue 1.

Salvatore Sirigu avait déjà été l'un des Parisiens les plus en vue mercredi, lors de la victoire face au Bayer Leverkusen (2-1). Laurent Blanc n'avait pas manqué de le souligner en conférence de presse. Et de manifester une certaine inquiétude par rapport à ce phénomène. "Cela veut dire qu'on n'a pas fait un bon match", avait-il résumé. L'entraîneur parisien ne s'attendait pas forcément à voir son gardien briller de nouveau face à Saint-Etienne. L'Italien a pourtant été déterminant en empêchant Saint-Etienne d'ouvrir le score en dans le premier quart d'heure, puis de réduit l'écart en début de seconde période.

C'est quand même une bonne nouvelle pour Paris que son gardien arrive dans une forme optimale à ce stade de la saison où tout va se jouer. C'est souvent un facteur déterminant quand la différence se fait sur quelques détails. Mais l'inquiétude de Blanc n'est pas injustifiée pour autant. Son équipe a affiché un relâchement compréhensible mais coupable face à Leverkusen, sans en subir les conséquences. Contre Saint-Etienne, elle a levé le pied en seconde période et aurait pu le payer si les Verts avaient été plus réalistes. Gérer est une stratégie qui a du sens pour le PSG, compte tenu de ses ambitions et de la nécessité de garder de la fraîcheur pour la Ligue des Champions. Mais à trop vouloir gérer, Paris pourrait se mettre en danger. Et Sirigu, dont le talent n'est pas forcément reconnu à sa juste valeur, ne sera pas toujours là pour le sauver.