ASM, LOSC, PSG, Cissé : Les 7 idées reçues cassées par la 32e journée de L1

Malgré sa victoire contre Guingamp (1-0), le public du LOSC l'avait conspué lors de la 31e journée. Habitués à se régaler avec Rudi Garcia, les fans lillois ne se contentent plus des résultats ramenés par les Lillois. Ce samedi, le LOSC a cependant fait taire une partie de ses détracteurs. A Toulouse (1-2), les Dogues, alignés dans un 4-4-2 en losange, ont livré une belle copie, l'une de leurs meilleures de la saison. Leur première période a même été de haute volée. Alain Casanova a parlé de l’équipe de René Girard comme de la meilleure vue au Stadium cette saison. Et la troisième place reste entre ses mains.

Usé par la répétition des matches, miné par ses blessures à répétition, l'OL semblait à bout de souffle alors que le sprint final se profile. Après deux défaites de rang toutes compétitions confondues et un seul succès sur leurs cinq derniers matches marqués par quatre revers, les Gones sont allés s'imposer à Valenciennes (1-2). Alors certes, ils n'ont pas été transcendants. Mais ils ont tenu le choc, assuré l'essentiel, et repris deux points à Saint-Etienne.

A Monaco, c’est l’arbre qui cache la forêt. Et ça fait quelques semaines que ça dure. Officiellement meilleur deuxième de l’histoire du Championnat de France, avec un total de 66 points après 32 journées, l’ASM n’impressionne plus par son niveau de jeu. Pour pallier cela, Claudio Ranieri a pris la mauvaise habitude de s'appuyer sur des individualités aux dépens de son collectif pour faire sauter le verrou adverse. Layvin Kurzawa et James Rodriguez, comme face à Nantes dimanche (3-1), ont tour à tour enfilé ce costume de "sauveur providentiel", confirmant que le jeu léché et attrayant pratiqué par Monaco en début de saison n'était plus qu'un lointain souvenir... Ça devrait suffire pour la deuxième place. Mais avec le PSG, malgré les deux nuls de la saison (1-1, 2-2) il y a encore un gouffre.

La victoire dans le derby face à l'OL (1-2) avait mis du baume au cœur des Stéphanois. Ce dimanche dans L’Equipe, Christophe Galtier, l'entraîneur des Verts, a même évoqué avec une franchise rare la troisième place et une qualification pour la Ligue des champions. Après ce weekend, Saint-Etienne va peut-être revoir ses récentes ambitions. Assurer sa quatrième place, qualificative pour la Ligue Europa, resterait une vraie performance pour les héritiers de Glasgow 1976. Incapable de battre Nice sur sa pelouse de Geoffroy-Guichard (1-1), l'ASSE a vu Lille reprendre cinq points d'avance et surtout l'OL revenir à quatre longueurs…

Quand Carlo Ancelotti, la saison passée, et Laurent Blanc, cette saison, ont fait tourner, les remplaçants habituels du PSG n'ont pas toujours été à la hauteur des attentes. La plupart du temps, personne ne marquait vraiment des points. Le onze-type du PSG n’a jamais vraiment fait débat. Samedi face à Reims (3-0), Blanc a eu le plaisir de voir les choses évoluer. Il a largement remanié son effectif. Ses joueurs ont fait le travail. Et l'entraîneur parisien a même vu certains de ses protégés lui démontrer qu'il pouvait compter sur eux pour les prochains matches, notamment face à Chelsea mardi en quart de finale retour de la C1. On pense à Lucas ou encore à Grégory Van der Wiel, de retour de blessure. Mardi dernier, contre les Blues, c’est Pastore qui était sorti de sa boîte. Le printemps donne des couleurs à Paris.

Dans les lois du jeu qui régissent le football international, la loi 12 dicte les "fautes et incorrections'", notamment quand un joueur "touche délibérément le ballon de la main". La semaine passée, la main non sifflée du défenseur stéphanois Bayal Sall dans la surface avait provoqué la colère de Rémi Garde, l'entraineur lyonnais, mais elle semblait s’inscrire dans la philosophie de ce texte.

Visiblement, ce n’est pas clair pour tout le monde. Il y a encore à y redire sur cette fameuse loi après cette 32e journée. Plusieurs cas se sont posés. Et tous n'ont pas été sifflés de manière identique. Le Niçois Didier Digard a ainsi été expulsé lors de Saint-Etienne-Nice pour avoir détourné de la main un tir de Guilavogui sur une action à très grande vitesse. Le Lyonnais Jordan Ferri a, lui aussi, donné un penalty à Valenciennes pour avoir légèrement décollé le bras. Enfin, le Nantais Issa Cissokho n'a, de son côté, pas été sanctionné pour sa main dans sa surface contre Monaco. En clair, il n'y a pas de cohérence. Chaque arbitre a son interprétation… Ce qui agace les acteurs. "C'est dommage pour l'arbitrage français", a lancé Didier Digard. Encore remonté, Rémi Garde n'a pas été en reste : "Cette semaine les arbitres ont fait des progrès, ils voient les mains !" Enfin, pas toutes. Et pas toujours les bonnes...

Oui, ce n'est qu'un but. Mais quel but ! Alors que Djibril Cissé n'arrivait pas vraiment à faire parler de lui de manière positive depuis son retour en L1 sous le maillot de Bastia, l'attaquant a frappé un grand coup en inscrivant un but sublime d'une reprise de volée contre Sochaux (2-2). Un bijou qui aura au moins le mérite de justifier le choix de l'ancien Auxerrois d'être revenu dans l'Hexagone. S'il ne lui permettra pas de retrouver les Bleus, on aurait été déçu de ne pas profiter de ce geste.