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Derrière le PSG et Monaco, l'OM semble relégué au rang de club "normal" (avant OM-OGCN)

Vincent Bantit

Mis à jour 07/03/2014 à 14:28 GMT+1

L'ultra-domination du PSG et l'émergence de Monaco ont relégué l'OM au second plan. Condamné à lutter pour une place sur le podium, le club marseillais semble avoir perdu une partie de son âme. Analyse.

2012 Olympique Marseille OM Mandanda Valbuena

Crédit: Panoramic

Un manque de révolte

José Anigo avait prévenu tout le monde. "Si on perd à Paris, ça ne sera pas un drame". Et la défaite au Parc des Princes (2-0) n'a effectivement pas mis le feu à la Canebière. Pas plus que les gestes techniques des Parisiens durant la rencontre. Lucas Moura s'est pourtant amusé devant Jérémy Morel. Ses passements de jambe auraient pu davantage irriter l'arrière gauche marseillais. Mais l'ancien Lorientais n'a pas voulu "mettre" la semelle pour interrompre la démonstration du Brésilien. "Il a fait une action de grande classe," s'est contenté d'expliquer Morel. Même si l'OM ne peut rivaliser sur le plan technique avec les stars parisiennes, la grinta ne semble plus habiter les esprits olympiens. Ce manque de révolte face au meilleur ennemi du club marseillais interroge sur la capacité de l'OM à se faire violence au cours d'un match aussi important.
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André Ayew et Lucas lors de PSG-OM, le 02/03/2014

Crédit: Panoramic

L'absence d'aboyeur

Si l'OM bombe moins le torse, c'est aussi parce qu'il ne possède plus en son sein de joueur capable de mettre beaucoup d'engagement physique. L'an dernier, Joey Barton jouait ce rôle d'aboyeur. Reparti à QPR, le milieu de terrain britannique n'a pas été remplacé. Les jeunes arrivés de Lorient (Lemina) et de Guingamp (Imbula) se montrent encore beaucoup trop tendres lorsqu'ils ont du temps de jeu. Souleymane Diawara poussé sur le banc, seul Alaixys Romao peut réellement mettre l'impact suffisant pour faire reculer l'adversaire. C'est trop peu pour une équipe qui doit plus montrer ses muscles pour s'imposer. Face à Nice, il faudra gagner les duels pour espérer ne pas revivre les désillusions des deux défaites concédées en championnat (1-0) puis en Coupe de France au Vélodrome (5-4).
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Gakpé Romao OM-Nantes Ligue 1 2013/2014

Crédit: AFP

L'identité marseillaise diluée

José Anigo a bien essayé d'utiliser la fibre du maillot olympien pour faire relever la tête à son groupe. Ce ressort a fonctionné pendant quelques rencontres avant que son effet s'évapore. S'il veut continuer de revenir sur les talons de Saint-Etienne et Lille, le club marseillais ne devra pas faire fi de ses efforts sur le plan de l'investissement physique. Le retour d'André Ayew a fait du bien au groupe. Formé à l'OM, le milieu de terrain ghanéen ne transige jamais lorsqu'il s'agit de défendre son maillot. Originaires de la région marseillaise, Foued Kadir, Kassim Abdallah et Raffidine Abdullah pouvaient aussi se targuer de bien connaître les exigences provençales. Ils sont partis. Aujourd'hui, seuls Rod Fanni et André-Pierre Gignac portent vraiment l'étendard des couleurs locales.
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André-Pierre Gignac OM Ligue 1 2014

Crédit: Panoramic

Des supporters désabusés

Devant cet OM devenu très "lisse", les supporters olympiens n'arrivent plus vraiment à s'identifier à leur équipe. Fin janvier, un groupe du virage du Sud du Vélodrome stigmatisait durement la léthargie des joueurs. Cette défiance ne touche pas uniquement les groupes présents au stade. A Marseille, il n'est pas rare de croiser des jeunes portant le maillot du... PSG ! On en trouve même arborant fièrement la tunique du club de la capitale floquée Ibrahimovic, Verratti ou Lavezzi dans les nombreux complexes de foot en salle de la région. Marseille n'est plus le sanctuaire de l'OM. Les temps changent. Et le club olympien deviendrait presque un club "normal"...
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OM supporter

Crédit: Eurosport

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