PSG-LOSC (2-2): Sans Cavani, ça va moins bien pour Paris

C'était un match pour Edinson Cavani. Mais l'Uruguayen, rentré au pays pour raisons personnelles, n'était pas là. Et le PSG n'a pas gagné. Privé de sa recrue phare de l'été, Paris n'a pas seulement peiné par rapport à son résultat face à Lille. Il a aussi été moins bien dans le jeu, même si les Parisiens et les Lillois s'accordent à dire que le PSG méritait probablement de remporter le match. Comme d'autres qu'il a remportés dans les derniers instants, souvent grâce à son matador. On ne saura jamais si Paris aurait gagné avec Cavani. Mais on a vu que le PSG manquait de plusieurs choses quand il n'est pas là.

Cavani, c'est 18 buts en 23 matches toutes compétitions confondues depuis l'été dernier. Et c'est d'autant plus remarquable pour un joueur arrivé à Paris il y a moins de six mois. Forcément, son absence crée un grand vide dans l'attaque parisienne, même s'il reste toujours Zlatan Ibrahimovic. Car l'efficacité de ce duo infernal (41 buts à eux deux pour le PSG depuis le début de la saison, toutes compétitions confondues), fait parfois oublier les statistiques faméliques de Lucas et Ezequiel Lavezzi dans ce domaine. Le Brésilien n'a marqué que 3 buts en 23 matches, l'Argentin 2 en 21 sorties. Un manque de rendement qui n'a pas échappé à Laurent Blanc. "On a des joueurs qui ont le potentiel de faire mieux. C'est une phase qui doit être améliorée dans la deuxième moitié de la saison", a prévenu l'entraîneur parisien.

Cavani, ce n'est pas qu'un buteur. Son influence sur le jeu du PSG va largement au-delà de ses simples qualités de finisseur. Sa présence dans le domaine aérien, son travail de harcèlement dans le pressing et la récupération ou son intelligence dans les appels de balle sont autant d'atouts qui ont fait défaut au PSG face à Lille. Contre un autre adversaire, cela serait peut-être passé. Pas face aux Dogues. Lille n'a définitivement pas la meilleure défense du championnat par hasard, et ce n'est pas seulement parce que Vincent Enyeama réalise une saison exceptionnelle. On a encore pu vérifier la remarquable discipline tactique des Lillois, notamment le travail des milieux de terrain pour gêner la relance parisienne, et l'impact physique des nordistes dans les duels. La domination parisienne est apparue moins nette que d'habitude dans ces domaines. Et l'absence de Cavani n'y est pas forcément étrangère.

Elle se voit dans son attitude de leader sur le terrain, mais aussi dans la faculté de Cavani à faire des différences en fin de match. C'était déjà le cas pour sa première titularisation face à Ajaccio au mois d'août (1-1), ou encore en Ligue des champions dans le match décisif contre l'Olympiakos (2-1), et même dans la victoire arrachée au bout de la prolongation face à Saint-Etienne mercredi en 8e de finale de la Coupe de la Ligue avec un doublé de l'Uruguayen (2-1). Quand Paris a été en difficulté, il a toujours pu compter sur Cavani pour s'en sortir. De ce point de vue, son absence s'est faite sentir en fin de match face à Lille. Laurent Blanc a pourtant tout tenté, avec les entrées de Javier Pastore et Jérémy Ménez, en utilisant même des schémas tactiques particulièrement audacieux, mais ses tentatives sont restées vaines. Ibra s'est retrouvé un peu seul pour assumer le rôle de leader pour guider son équipe vers la victoire dans les derniers instants face à Lille. Preuve de la globalité de l'impact de Cavani sur un PSG dont il est devenu un élément indispensable.