Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

AS Monaco, interview avec Vadim Vasilyev : "Redonner à l’ASM ses lettres de noblesse"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 10/08/2013 à 20:40 GMT+2

Dans un entretien accordé à Eurosport, Vadim Vasilyev dessine les contours de sa stratégie à long terme pour ramener l’AS Monaco au plus haut niveau européen. Le tout nouveau vice-président du club de la principauté revient aussi sur le recrutement estival, qui pourrait encore évoluer dans les prochaines semaines, et évoque la Ligue 1, où il se méfie du PSG. Mais pas seulement.

Eurosport

Crédit: Eurosport

Comment décririez-vous votre stratégie pour replacer l'AS Monaco au plus haut niveau ?

V.V. : Monaco est un grand club, avec une histoire fantastique. Le club a gagné sept titres de champion de France, cinq Coupes de France, disputé deux finales européennes. Il a une identité unique et nous voulons rebâtir le club pour la lui redonner.  Nous voulons redonner à l’ASM ses lettres de noblesse, qui n’auraient jamais dû cesser d’exister au vu de la place de Monaco dans le football français et européen. Ce que nous voulons faire correspond à l’histoire et aux succès du passé.

Quel est l’objectif pour la saison à venir ?

V.V. : Se qualifier pour la Ligue des champions. Ce ne sera pas facile, parce que même si nous avons de grands joueurs, nous venons tout juste de la Ligue 2. Il faut construire une équipe, avoir de grands joueurs ne suffit pas.  Peu importe à quel point ils sont bons et le coach compétent, ils doivent apprendre à se connaître sur le terrain, développer des automatismes.  Quand vous avez tant de recrues, ça prend du temps. Le podium est un objectif élevé, qui ne sera pas facile à atteindre. Mais c’est ambitieux, et nous le sommes.

Comment s’est passé le recrutement de Falcao ?

V.V. : Les contacts avaient débuté depuis un moment. On a travaillé sur ce dossier pendant plusieurs mois. Pour le joueur, ce n’était pas une décision facile, pas comme s’il avait été contacté par un grand club qualifié pour la Ligue des champions. Nous avons d’abord rencontré le président de l’Atlético et, quand nous avons eu sa permission, nous avons pris rendez-vous avec le joueur. Le but était de le convaincre, de lui montrer le projet. Il a rencontré le président (ndlr : Dmitry Rybolovlev) et je pense qu’il a cru en son projet pour le club. D’un coup, tout est devenu clair et il a accepté. A partir de là, tout le processus est devenu facile. La partie la plus difficile de la négociation était dépassée.
picture

FOOTBALL 2013 Monaco Falcao

Crédit: Panoramic

Envisagez-vous toujours de recruter un gardien pour concurrencer Danijel Subasic ?

V.V. : Premièrement,  nous voudrions dire que nous avons de bons gardiens. Mais nous continuons à réfléchir pour savoir si nous devons recruter un deuxième gardien d’expérience ou envisager d’autres solutions. Subasic est très bon, nous croyons en lui, mais nous devons aviser. Une éventuelle recrue serait évidemment au moins aussi bonne que notre gardien titulaire. Nous avons plusieurs pistes, mais nous n’avons pas pris de décision définitive.

Eric Abidal vient d’être nommé capitaine pour la saison. Comment jugez-vous son apport ?

V.V. : C’est une personne fantastique, un joueur d’expérience. Il est le lien vital entre le groupe et les nouveaux venus. Il est expérimenté, il est français avec une grande connaissance du football mondial. Il a joué à Barcelone, l’un des plus grands clubs européens. Il parle couramment espagnol donc il est vraiment primordial au sein de l’effectif. Bien sûr, il est aidé par d’autres, comme Jérémy Toulalan, qui vient aussi de la Liga. Nous sommes très heureux qu’Abidal nous ait rejoints.

Vous avez recruté à grand renfort de millions d’euros depuis le début du mercato. Mais y’a-t-il des limites dans vos dépenses ?

V.V. : Bien sûr qu’il y a des limites. Nous évaluerons les performances de l’équipe. Si nous voyons des points faibles que nous pouvons corriger, nous prendrons peut-être des décisions. C’est normal. Pour l’instant, ce n’est pas à l’ordre du jour, mais cela pourrait évoluer. Je ne dis pas un non définitif.

Avec Claudio Ranieri, êtes-vous heureux de l’effectif actuel ?

V.V. : Nous le sommes. Nous avons suivi attentivement les performances des équipes lors des matches amicaux et nous avons notre première sortie officielle samedi (ndlr : contre Bordeaux pour la 1ère journée de L1). Ce match sera très important pour voir si nous avons manqué quelque chose sur le recrutement. Je ne pense pas qu’il y aura des changements majeurs, mais il pourrait y avoir des ajustements dans un futur proche.
picture

FOOTBALL - 2012/2013 - Nîmes-Monaco - Ranieri

Crédit: Panoramic

Avez-vous été rassuré par les matches de préparation, notamment par la victoire en amical contre Tottenham la semaine passée (5-2) ?

V.V. : Pour l’instant, ça avance bien. L’esprit d’équipe est là, ce qui est très important pour nous. L’atmosphère est très bonne, mais je ne parle pas de ça. Les joueurs doivent encore acquérir des automatismes et pour cela, ils doivent disputer des matches ensemble. Il ne peut pas y avoir d’autre manière.

Miser sur des jeunes est-il aussi une volonté très marquée de votre part ?

V.V. : Ça fait partie de notre stratégie. Nous essayons de trouver le bon équilibre entre les joueurs d’expérience et les jeunes, qui pourraient devenir de grands talents par le futur. Nous sommes très heureux de voir comment les plus expérimentés ont aidé les plus jeunes à se développer au cours de la préparation. Ça marche bien, car tout le monde a le bon esprit. Eric Abidal, Ricardo Carvalho ou Jérémy Toulalan aiment partager leur savoir avec leurs partenaires. Nous en sommes très heureux.
picture

Monaco 2013 Toulalan Abidal

Crédit: Panoramic

Voulez-vous perpétuer la tradition d’un centre de formation capable de sortir des joueurs comme Lilian Thuram, Emmanuel Petit ou Thierry Henry ?

V.V. : Le centre de formation  a toujours été envisagé comme une partie importante de notre projet global. Nous avons six joueurs qui en sont issus et qui ont intégré le groupe professionnel. Certains jouent avec l’équipe première, d’autres participent aux entraînements. C’est déjà une proportion importante. Nous voulons vraiment continuer à développer notre centre de formation, qui est réputé en France pour les joueurs qu’il a donnés à l’équipe nationale. C’est notre façon d’avancer. Nous devons travailler plus dur et nous aimerions même avoir davantage de joueurs sortis du centre de formation au sein de notre effectif.

Que pensez-vous du PSG, que tout le monde décrit comme votre plus sérieux rival en Ligue 1 dans les années à venir ?

Ils ont réussi à construire une super équipe. Bravo ! C’est très impressionnant ce qu’ils ont fait. Mais personnellement, je ne me focaliserai pas uniquement sur le PSG. Le championnat français regorge de bonnes équipes, comme Marseille, Lyon, Lille ou Saint-Etienne. Ces clubs ont un avantage sur nous, ils ont formé leur effectif depuis plusieurs années et leurs joueurs évoluent ensemble depuis deux, trois, voire quatre ans. C’est un énorme avantage, ça ne doit pas être négligé. Nous ne nous attendons pas à un duel entre Paris et Monaco. Ce sera un championnat beaucoup plus disputé qu’il n’y parait.

Quelle serait la place parfaite à l’issue de la saison pour vous ?

V.V. : Comme je l’ai dit, ce serait de se qualifier pour la Ligue des champions. Nous en serions très heureux.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité