Affaire : Pape Diouf et Dominique Sopo signent une tribune "Non, l'affaire Sagnol n'est pas close"

"Non, l'affaire Sagnol n'est pas close", le titre a le mérite d'être clair. Le 7 novembre dernier, l'entraîneur des Girondins de Bordeaux organisait une conférence de presse pour apporter ses explications après la polémique qui a fait suite à ses propos concernant "l'intelligence des joueurs africains". Des paroles qui n'ont pas convaincu 45 personnes, dont de nombreux présidents de collectifs anti-racisme, qui se sont regroupés pour signer une tribune dans le Huffington Post ce vendredi.

"Cette séquence n'est pas close, n'en déplaise à ceux qui se sont autoproclamés 'fermeurs' de débats. Les 'excuses' de Willy Sagnol, outre leur caractère tardif et quelque peu contraint, ne viennent clore aucune séquence", annonce fermement la tribune. Willy Sagnol est accusé d'avoir formulé de "fausses excuses" lors de cette conférence de presse. Mais ce n'est pas ce qui a choqué le plus ces personnes. Ce sont les réactions suite à cette conférence de presse qui sont condamnées. "Au-delà du monde du football, c'est bien un problème de société que révèlent les propos de Sagnol et la cohésion instinctive et immédiate d'une grande partie de l'establishment sportif et médiatique autour de l'entraîneur des Girondins de Bordeaux."

Après le geste de son attaquant, Cheick Diabaté venu se jeter dans les bras de son entraîneur après son but face à Lens, Willy Sagnol pensait en avoir terminé avec cette polémique. Il n'en est rien. SOS racisme a annoncé engager une procédure judiciaire contre l'ancien entraîneur de l'équipe de France Espoirs.