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Avant OM - Caen : Bielsa ne peut plus se permettre d'être conservateur, il doit désormais surprendre

Vincent Bantit

Mis à jour 27/02/2015 à 17:38 GMT+1

Le coup de coaching à Saint-Etienne de Marcelo Bielsa peut (et doit) pousser l'entraîneur olympien, jusqu'ici très conservateur, à faire de nouvelles modifications au sein de son équipe face à Caen, ce soir en ouverture de la 27e journée de Ligue 1.

L'OM comme Marcelo Bielsa sont à un tournant de la saison

Crédit: Panoramic

De son propre aveu, Marcelo Bielsa n'avait pas souvenir d'avoir procédé à trois changements simultanés au cours de sa (longue) carrière d'entraîneur. A Saint-Etienne, le coup de coaching de l'Argentin restera une première pour El Loco. Les entrées d'Alessandrini, Aloé et Batshuayi ont changé la donne d'une rencontre bien mal engagée pour les Olympiens. Menés 1-0 par les Verts, les Marseillais ont renversé la vapeur en moins de quatre minutes en marquant deux buts grâce au duo offensif venu du banc, Alessandrini-Batshuayi. Malheureusement pour l'entraîneur olympien, l'OM a cédé dans les arrêts de jeu, concédant un match nul (2-2) qui ne l'arrange pas dans la course au titre.
Ce coup de poker réussi face à une équipe du top 5 du championnat prouve que Bielsa est capable de surprendre ses adversaires. Ces derniers temps, ce n'était plus vraiment le cas. Les entraîneurs adverses lisaient parfaitement le jeu de l'OM. Et l'annonce quasi-systématique de son onze 48 heures avant les matches ne laissait que très peu de doutes autour des intentions de jeu de l'équipe olympienne. La réussite des changements à Saint-Etienne peut-elle convaincre Bielsa de pousser le bouchon de la surprise encore plus loin ? Les performances d'Alessandrini et Batshuayi sont-elles de nature à en faire de nouveaux titulaires ?
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Andre Ayew (OM) pendant Marseille-Reims

Crédit: AFP

Bathsuayi a marqué des points dans son duel avec Gignac
D'habitude très peu enclin à revisiter son onze de départ d'un match à l'autre, l'entraîneur olympien semble aujourd'hui plus ouvert pour faire tourner son effectif. "C'est un message de confiance et d'optimisme que nous ont lancé Alessandrini et Bathsuayi lors de leur entrée à Saint-Etienne", synthétise Bielsa. En soulignant les bonnes performances des remplaçants, l'entraîneur olympien tente également de piquer au vif ses habituels titulaires. André-Pierre Gignac, qui n'a marqué que deux buts en 2015, doit par exemple se dire qu'il doit faire face à un réel concurrent après le doublé de l'attaquant belge dans le Forez. Son coup de sang récent ne va pas l'aider non plus. Vendredi, il devrait s'asseoir sur le banc.
Outre l'entrée simultanée de trois joueurs, le replacement d'André Ayew au cœur du jeu a aussi favorisé la remontée olympienne. "Cette position d'Ayew dans un rôle de milieu relayeur rend l'équipe plus offensive, analyse Bielsa. Car il est plus porté vers l'axe de l'attaque qu'Alessandrini, Ocampos et Thauvin qui jouent sur les côtés. Ils prennent davantage la profondeur qu'Ayew lorsqu'il évolue à ce poste. Il a plus les caractéristiques d'un milieu intérieur." Au cours de la dernière demi-heure de jeu à Saint-Etienne, Ayew a évolué juste devant Imbula afin d'apporter toute sa puissance et sa vista. Voir les Marseillais commencer leur match face à Caen dans cette configuration est tout à fait envisageable. "Ce n'est pas une option que je ne considère pas, a ainsi soufflé l'entraîneur argentin. Au contraire, c'est une solution à laquelle je pense."
Bielsa pense à titulariser Ayew au cœur du jeu
Si Ayew venait à occuper une place de relayeur dès le coup d'envoi de la rencontre face à Caen, il libérerait le poste d'ailier gauche. Et Alessandrini ferait alors figure de candidat idéal pour le remplacer. "Je fais tout pour montrer que je peux être titulaire, explique l'ancien Rennais. C'est délicat quand on joue peu d'avoir de la confiance et d'être bon. Mais la concurrence est saine. Car on a bien compris que ce n'était pas à onze que l'on pouvait réussir à faire quelque chose. On va avoir besoin de tous les joueurs." Alessandrini a d'ailleurs joué le rôle de poisson-pilote pour Lucas Ocampos, un concurrent potentiel, lors de son arrivée à l'OM cet hiver.
Dans une période où les résultats olympiens déçoivent, la concurrence peut permettre à l'OM de se rapprocher de son jeu virevoltant de l'automne dernier. Elle doit ainsi pousser les joueurs olympiens à retrouver les qualités qui leur avaient permis de finir en tête de la première partie de saison. Concerner l'ensemble du groupe marseillais semble aujourd'hui une donnée essentielle afin que l'OM puisse continuer à rester dans la roue de Lyon et du PSG.
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