Bastia condamne le geste de Brandao sur Thiago Motta mais ne le sanctionne pas… pour le moment

"Si c’est mon joueur qui a commencé, on prendra des sanctions car c’est indigne d’un joueur professionnel", avait promis samedi soir Claude Makelele au sujet de Brandao, coupable d'un coup de tête sur Thiago Motta à l'issue du match PSG-Bastia. Mais, visiblement, l'entraîneur bastiais n'a pas été entendu par ses dirigeants. En tout cas, pas pour le moment. Dans un communiqué, publié lundi, le club annonce qu'il n'a pas prévu de sanctions immédiates à l'encontre de son joueur. "Dans l’attente d’éléments complémentaires, le Sporting se réserve toute possibilité d’action ultérieure dans ce dossier", dit-il.

Malgré tout, Bastia "condamnesans aucune ambiguïté" le geste du Brésilien, capté par les caméras de sécurité du Parc de Princes. Le club corse évoque même "un dérapage inacceptable d’un de ses salariés". Dimanche, la rumeur a circulé sur une possible procédure de licenciement qui pourrait être engagée contre Brandao. Mais "les dirigeants, staff et joueurs n’ont en aucune façon à se substituer aux instances qui sont seules habilitées à prononcer des sanctions sportives", précise le communiqué. En d'autres termes, le SCB laisse à la LFP, voire à la justice, le soin de prononcer des sanctions. Avant éventuellement d'ajuster sa position.

Si le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi a demandé sa "suspension à vie", Brandao risque plus certainement jusqu'à deux ans de suspension si une interruption temporaire de travail supérieure à 8 jours est constatée, selon les règlements de la FFF. Si celle-ci inférieure à 8 jours, ce sera un an de suspension. Or, pour l'heure, on ne connaît pas encore la durée de l'absence de Thiago Motta, victime d'une "fracture du nez non déplacée". En attendant, Brandao devrait être suspendu jeudi à titre conservatoire par la commission de discipline de la Ligue. Mais l'hypothèse d'un licenciement pourrait resurgir en cas de suspension longue durée.

Bastia semble toutefois lui trouver des circonstances atténuantes et met en cause à demi-mots Thiago Motta, accusé d'avoir insulté les joueurs corses durant le match. Dans son communiqué, le club regrette en effet "le comportement tout aussi inacceptable de certains joueurs qui n’ont de cesse d’insulter et de provoquer leurs adversaires, ainsi que le démontrent une nouvelle fois les images de la rencontre et bon nombre de témoignages." Et le Sporting de demander "à toutes les parties de faire preuve de retenue afin que ce dossier soit traité de la façon la plus juste et équitable qui soit". Peu de chances toutefois que Brandao bénéficie de la clémence des instances du football français.