Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Evian-TG - PSG (0-0), notre antisèche: Le PSG retombe (déjà) dans ses vieux travers

Vincent Bregevin

Mis à jour 23/08/2014 à 08:32 GMT+2

Face à Evian-TG (0-0), Paris a eu cette possession stérile qu'il avait parfois affichée la saison passée. L'absence d'Ibra n'explique pas tout. Notre antisèche.

Face à Evian-TG (0-0), Javier Pastore s'est montré décevant sur le flanc gauche de l'attaque parisienne.

Crédit: Panoramic

Le jeu : Le PSG pouvait difficilement être plus stérile

Evian-TG a dressé un mur sur lequel le PSG s'est cassé les dents. Après avoir concédé neuf buts en deux matches, l’ETG a logiquement resserré les lignes arrière, dans un 4-4-2 où les deux attaquants se sont vite retrouvés coupés du reste de l'équipe haut-savoyarde. Paris a largement monopolisé le ballon jusqu'à l'expulsion de Yohan Cabaye (75% sur l'ensemble du match), sans jamais en faire la meilleure utilisation. Face à une défense disciplinée et agressive, le PSG n'a pas mis suffisamment de vitesse dans ses transmissions pour trouver des supériorités numériques sur les ailes, où les latéraux n'ont jamais été en mesure de faire la différence. Pas plus inspirée dans l'axe, l'équipe de Laurent Blanc s'est contentée d'une possession stérile et pouvait difficilement espérer mieux qu'un nul.

Les joueurs : Pastore, c'était mieux au milieu

Déterminant à Reims (2-2) et contre Bastia (2-0) quand il était dans l'entrejeu, Javier Pastore n'a pas du tout eu le même impact dans un rôle d'attaquant excentré par la rentrée de Blaise Matuidi. Edinson Cavani en a souffert, mais l'Uruguayen, à la fois emprunté et maladroit, a aussi sa part de responsabilité dans l'inefficacité de l'attaque parisienne où Lucas a surnagé, sans plus. Marco Verratti a livré une belle prestation dans l'entrejeu, à l'inverse d'un Yohan Cabaye neutre jusqu'à son expulsion. A Paris, les satisfactions sont plutôt en défense, où Marquinhos a été irréprochable et Salvatore Sirigu décisif en fin de match pour éviter la défaite à son équipe.
A Evian aussi, on a surtout vu les défenseurs. Youssouf Sabaly et Kassim Abdallah ont fait ce qu'il fallait pour maîtriser les attaques parisiennes sur les côtés, bien aidés par le repli défensif efficace de Daniel Wass et Clarck Nsikulu. Aldo Angoula et Jonathan Mensah ont globalement verrouillé l'axe, tandis que Djakaridja Kone et Olivier Sorlin n'ont pas ménagé leurs efforts à la récupération afin de boucher les possibilités de transmissions vers l'avant pour les milieux parisiens. Fabien Camus et Nicols Benezet ont réussi leur entrée, le premier provoquant notamment l'expulsion de Cabaye et le second se procurant la meilleure occasion d'ETG en fin de match.

Le tournant qui n'a pas eu lieu : La balle de match était pour Evian

92e minute : On est entré dans le temps additionnel, et Evian ne se contente plus du match nul en supériorité numérique. L'équipe de Pascal Dupraz pousse et Nicolas Benezet parvient à déclencher une frappe soudaine à l'entrée de la surface, entre Marquinhos et Marco Verratti. Le ballon prend la direction de la lucarne, mais Salvatore Sirigu se détend et le détourne en corner, sauvant ainsi le PSG de la défaite.

La stat : 40%

Malgré la richesse de son effectif, le PSG peut difficilement se passer de Zlatan Ibrahimovic. Avec son buteur suédois, Paris gagne plus de 70% de ses matches. Quand il n'est pas là, son taux de victoire retombe à 40%. A Annecy, la statistique a été confirmée.

Le tweet qui nous a fait sourire

C'est ce qu'il y a de magique dans le football…

La décla : Pascal Dupraz (entraîneur d'Evian)

"C'est facile d'être extrêmement concentré contre Paris Saint-Germain car, si on ne l'est pas, on prend une gifle."

La question : L'absence de Zlatan Ibrahimovic explique-t-elle la stérilité du PSG ?

La semaine passée, la sortie de Zlatan Ibrahimovic sur blessure, dès la fin du premier quart d'heure, n'avait pas empêché le PSG de s'imposer devant Bastia (2-0). Les Parisiens n'avaient pas souffert de l'absence du Suédois dans l'animation offensive, contre une défense bastiaise il est vrai assez docile. A Annecy, Paris n'a en revanche jamais trouvé de liant entre son milieu et son attaque. Quand sa possession est stérile, ce qui était déjà perceptible de façon chronique dans la deuxième partie de la saison passée, le PSG semble plus souvent dépendre de la faculté d’Ibra à faire la différence.
Paris n'a pas d'autre génie comme Zlatan Ibrahimovic, mais sa prestation indigente contre Evian-Thonon-Gaillard ne peut s'expliquer seulement par l'absence de son avant-centre, ou la qualité de la défense d'ETG. Le positionnement sur l'aile gauche de Pastore, qui a justement apporté énormément de liant entre le milieu et l'attaque parisienne quand il a évolué au milieu lors des deux premières journées, n'est pas forcément étranger au manque de rendement de l'animation offensive parisienne. Ibra n'explique pas tout. Même si la vie du PSG est toujours plus facile avec lui.
picture

Zlatan Ibrahimovic (PSG) est sorti sur blessure face à Bastia

Crédit: Panoramic

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité