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Ligue 1 - 33e journée - OL-ASSE : Sidney Govou "ne mets jamais les pieds à Saint-Etienne"

Martin Mosnier

Publié 17/04/2015 à 23:13 GMT+2

Sidney Govou est né au Puy au milieu des supporters des Verts. Pour l'ancien attaquant de Lyon, bourreau de Saint-Etienne plus d'une fois dans sa carrière, le derby est avant tout une histoire de famille. Il nous raconte son rapport au derby le plus chaud de France. 

Sidney Govou avec Lyon en 2010

Crédit: AFP

Comment définiriez-vous le derby ASSE-OL ? 
Sidney Govou  : Ce match est hors de tout. Ce n'est ni un match de Ligue 1, ni un match de Ligue des champions, ni un match de Coupe. Un derby, ce n'est pas un match de foot. Pour être franc, je ne sais pas ce que c'est. C'est quelque chose de complètement à part. 
Qu'est-ce qui changeait dans votre préparation par rapport à un match banal de L1 ? 
S.G. : Rien. Si ce n'est que je devais trouver 50 places en tribunes pour mes potes. C'était vraiment une grosse galère parce que les supporters des Verts ne voulaient pas être avec ceux de l'OL et inversement. 
En 2005, l'ASSE mène 2-1 à la 87e mais vous provoquez un penalty avant de donner la victoire à Lyon dans les arrêts de jeu...
S.G. : (Il coupe.) C'est un des plus grands moments de ma carrière. J'avais tous mes amis du Puy en tribunes, beaucoup sont supporters des Verts. On se chambrait depuis des jours entiers. Sur le but, j'enlève mon maillot et je ne sais pas ce qui se passe dans ma tête. C'est un truc de fou. 
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Sidney Govou (Lyon) face à Zoumana Camara (Saint-Etienne) en Ligue 1 le 26/02/2005

Crédit: Panoramic

Aviez-vous un ennemi particulier lors des derbies ? 
S.G. : C'est Blaise Matuidi. A L'époque, il jouait latéral gauche. Je l'avais sur le dos. Il était dur et chiant à jouer. Mais je n'ai aucune animosité envers les Stéphanois. Au contraire, Jérémy Clément est un ami. Je connais très bien François Clerc et Christophe Galtier.  
Auriez-vous pu envisager de défendre les couleurs stéphanoises ?
S.G. : En U15, un coach voulait m'envoyer à l'ASSE mais je n'avais pas le foot en tête à cette époque. Après durant ma carrière, c'était purement impossible d'aller jouer à Saint-Etienne. Je suis à 3000 % lyonnais. Je ne mets jamais les pieds à Saint-Etienne. J'y passe mais je ne m'arrête pas. J'ai fait un restaurant là-bas une fois, c'était très compliqué. Les Stéphanois me haïssent. Alors que moi, je n'éprouve aucun ressentiment vis-à-vis des Verts. Pour moi, le derby, c'est une histoire de famille. J'ai des amis supporters des Verts, je connais tous leurs chants. 
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