Ligue 1 : Avec Yannick Ferreira-Carrasco, l’attaque de Monaco a trouvé l’arme qui lui manquait

Jusqu’au week-end dernier, Monaco n’avait jamais marqué plus d’un but par match et Ferreira-Carrasco n’avait pas encore réussi à trouver le chemin des filets. Oui mais voilà... Deux matchs de Ligue 1 plus tard, les deux stats sont tombées. Un des deux buts de l’ASM face à Evian, l’un des trois à Bastia, l’importance du jeune Belge dans les performances offensives du club de la Principauté est de plus en plus évidente. Sur les trois derniers matchs du club de la Principauté, Ferreira-Carrasco a été impliqué plus ou moins directement (buts, passes décisives, action décisive sans passe) sur cinq des six buts monégasques. La piètre qualité du jeu offensif de Monaco mercredi contre Benfica (0-0) n’est pas étrangère à sa non-titularisation.

C’est simple : depuis que "YFC" est influent devant, Monaco ne perd plus (2 victoires et un nul à Paris). Et, à Bastia, on a tout de suite senti que le Belge était dans un grand jour. Sa petite passe croisée, à l’origine du but de Germain en première période (5e), est un vrai chef d’œuvre de lucidité et de maîtrise technique. Il n’a d’ailleurs pas lésiné sur ce geste, n’hésitant à le réitérer avec autant de réussite en seconde période pour décoller un Martial maladroit face au but. Le geste toujours juste, impliqué dans le replacement défensif, intelligent dans ses choix et soucieux de ne pas trop en faire, Yannick Ferreira-Carrasco semble avoir appris de ses erreurs passées et des reproches que ses entraîneurs ont peu lui faire.

Mais, ce samedi à Bastia, Leonardo Jardim n’a pu qu’apprécier la performance de son jeune (21 ans) ailier. Et il espère qu’il progresse encore. "Ferreira Carrasco, Martial et d'autres sont jeunes, ont beaucoup de qualités et vont progresser.Carrasco a fait un bon match, mais offensivement, celui-ci aurait pu faire mieux", a-t-il estimé. Car, à l’image de James Rodriguez l’an passé, l’AS Monaco a besoin d’un leader technique et offensif. Dans le 4-4-2 en losange de Ranieri, "YFC" n’avait pas sa chance. Dans le 4-4-2 (modulable en 4-2-3-1 et 4-3-3) de l’actuel entraîneur portugais du club princier, Le Belge apparaît comme le joueur essentiel au bon fonctionnement de l’attaque rouge et blanche. Surtout en l’absence de Dimitar Berbatov.

L’attaquant bulgare blessé pour trois semaines, Valère Germain a de nouveau été titularisé. Une rareté pour lui depuis le retour de Monaco en Ligue 1 (seulement vingt titularisations en 34 matchs disputés). Or, à l’étage inférieur, la relation entre Ferreira-Carrasco (6 buts) et Germain (14 buts) a été l’une des principales forces du club monégasque lors de sa montée. Ce samedi, cette entente naturelle entre les joueurs formés au club a de nouveau paru évidente, que ce soit sur le but de l’attaquant de 24 ans ou sur les nombreuses situations dangereuses où ils ont été tous deux impliqués (3e, 33e, 61e). Les associer ensemble, malgré l’impressionnant niveau actuel de Ferreira-Carrasco, n’est pas un gage de succès mais vu leur performance ce soir, ça a au moins le mérite de redonner des certitudes offensives à l’ASM. Et c’est ce qui manquait le plus à Monaco.