Ligue 1, Ligue 2 : Les 3 points à retenir du Baromètre du foot français
Mis à jour 30/03/2015 à 21:42 GMT+2
L’Union des clubs professionnels de football (UCPF) a présenté lundi son baromètre du foot français pour la saison 2012-2013. Le poids du PSG, le manque de compétitivité de la Ligue 1, l’impact sur l’économie locale : ce qu’il faut en retenir en trois points.
Croissance avec le PSG, récession sans lui
En 2012-2013, le chiffre d’affaires des 44 clubs professionnels en France a connu une progression de 20,8% par rapport à 2010-2011, pour dépasser le 1,5 milliard d’euros. Mais derrière ce bon résultat se cache une réalité bien moins positive. Sans le PSG et son chiffre d’affaires estimé à 400 millions d’euros en 2012-2013, celui du football professionnel dans son ensemble baisserait de 3,7%. A lui tout seul, Paris pèse 27% du CA des 44 clubs pros.
Une récession qui s’explique par la diminution de 61 millions d’euros des droits télé sur la même période, une forte diminution des budgets de sponsoring, et, pour certains clubs, une baisse des recettes de matches liée aux travaux de préparation de l’Euro 2016. Plus largement, si la Ligue 1 a enregistré une légère hausse de l’affluence en 2012-2013, avec 7,3 millions de spectateurs, la Ligue 2 a connu, en deux ans, une baisse de fréquentation de 17% avec moins de 2,7 millions de spectateurs sur cet exercice.
Le foot français de plus en plus largué par ses voisins
Le football professionnel français est à la traîne sur tous les postes de recettes par rapport aux quatre autres grands championnats européens que sont la Premier League, la Bundesliga, la Liga et la Serie A. En six ans, l’écart du chiffre d’affaires des clubs de Ligue 1 s’est creusé de 37% par rapport à la Bundesliga, et 29% par rapport à la Premier League.
Revenu total en 2012-2013 (en millions d'euros) | |
Premier League | 2946 |
Bundesliga | 2018 |
Liga | 1859 |
Serie A | 1682 |
Ligue 1 | 1297 |
Les clubs français enregistrent un déficit de 295 millions d’euros en 2012-2013 hors transferts. En cause, des sources de revenus moins diversifiés que les voisins européens et une pression fiscale plus importante, avec 714 millions d’euros déboursés par les clubs professionnels.
Selon l’étude, quand un club français débourse 504 000 euros de charges (904 000 euros avec la taxe à 75%) pour un salaire annuel brut de 1,8 millions d’euros, un club allemand verse 12 000 euros. Un manque de compétitivité qui pèse sur les résultats sportifs des clubs tricolores.
Un impact positif sur l’économie locale
Effet positif de l’organisation de l’Euro 2016, la filière du football professionnel tire le secteur de la construction. Le chiffre d’affaires du BTP lié au football a connu une hausse de 41% entre 2010-2011 et 2012-2013. Les travaux de rénovation et de construction des stades ont permis la création de 1000 emplois supplémentaires en deux ans.
Le rapport indique notamment que 59% des collectivités locales interrogées considèrent que le club de football implanté sur le territoire a un effet positif sur la prospérité économique. 100% soulignent l’impact du club sur la notoriété du territoire et 64% considèrent qu’il améliore son rayonnement international.
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