Mercato : Avant de laisser partir Wass, Evian aimerait le retrouver

D’habitude, Daniel Wass est moins impliqué dans les buts encaissés par l’ETG que dans ceux inscrits. Sa ligne de statistiques fait de lui un modèle de régularité sur les deux dernières saisons : huit buts et quatre passes décisives pour celle qui s’achèvera le 23 mai, contre neuf réalisations et trois passes décisives lors de la précédente. Dimanche dernier, l’international danois a pourtant provoqué le penalty qui a précipité la défaite de son équipe face à Lille (0-1), un argument dont se serviront sans doute ceux qui estiment que le Danois est moins déterminant depuis quelques semaines. Son dernier but remonte au 13 décembre 2014 face à Reims (2-3), et à l’aube de la dernière ligne droite, Pascal Dupraz ne cache son impatience de retrouver le joueur qui avait notamment permis à l’ETG de sauver sa peau en mai 2014 en inscrivant deux des trois buts de la victoire décisive obtenue à Sochaux (3-0).

Lucide, Wass reconnaît que ses performances du moment n’ont pas le même relief que celle d’un passé encore récent, même si Morten Olsen, le sélectionneur des Danish Dynamite, l’a rappelé pour les matches amicaux face aux Etats-Unis (3-2, le 25 mars) et la France (0-2, le 29 mars), sept mois après une dernière apparition contre la Turquie en septembre 2014 (1-2). "Ma meilleure saison est celle de l’année dernière, je le sais", admet le Danois. "Je veux tout faire pour aider le club à se maintenir en Ligue 1, comme je l’ai toujours fait. Depuis que je suis arrivé ici en 2011, nous avons toujours lutté pour ne pas descendre, sauf la première saison. Ce n’est évidemment pas toujours facile à vivre, d’autant plus qu’à Brondby, un des meilleurs clubs du Danemark, je n’étais pas habitué à cela."

Pascal Dupraz, qui connaît parfaitement son joueur, a évidemment identifié les causes de ce rendement erratique. L’été dernier, le nom de Wass a circulé dans plusieurs clubs, mais le transfert plusieurs fois annoncé n’a finalement jamais eu lieu. "Aujourd’hui, je peux vous assurer qu’il n’y a pas eu d’offre concrète. Saint-Etienne s’était renseigné pour un transfert autour de 2 millions d’euros plus un joueur, mais ce n’est pas allé plus loin. Et jamais nous n’avons demandé 5 millions d’euros, comme j’ai pu le lire", insiste l’entraîneur haut-savoyard. "Je peux comprendre Daniel : il était annoncé un peu partout, et il n’est pas parti. Ces derniers temps, il a eu tendance à économiser ses efforts, à ne pas être aussi influent dans le jeu qu’il peut l’être. Mon rôle, c’est de l’aider pour qu’il nous aide à conserver notre place en Ligue 1. Il le peut, car il l’a déjà fait. Daniel est bourré de talent."

Le Danois, qui évite pudiquement le sujet – "on verra à la fin du championnat, seul le maintien de l’ETG compte, car ce club m’a beaucoup fait progresser et je suis très attaché à la région" - consent à admettre que poursuivre sa carrière en Ligue 1 ne serait pas fait pour lui déplaire, même s’il avoue un faible pour la Bundesliga. Aujourd’hui comme l’année dernière, son nom circule à l’ASSE et à Lyon, mais aussi en Allemagne. L’ETG, qui a acheté Wass 1.2 millions d’euros à Benfica en 2012 et a fait de lui un des joueurs les mieux rémunérés de l’effectif, s’attend à perdre un de ses cadres cet été. "Pour l’instant, il n’y a que des rumeurs, mais aucun club n’a fait la moindre proposition. Daniel a un contrat. S’il n’y a pas d’offre, il restera un an de plus", poursuit Dupraz. "Je sais que ses agents travaillent. On doit se reparler prochainement…"