Monaco s’est invité dans la cour des grands, pour y retourner il devra vaincre des petits

Le sempiternel débat va pouvoir reprendre : en fin de saison, vaut-il mieux affronter des clubs de bas de tableau, ou des clubs qui n’ont plus rien à jouer ? Monaco ne va pas se poser de questions bien longtemps. En jouant tour à tour Lens, Toulouse, Metz et Lorient, avec un entracte à Marseille lors de la 36e journée, les hommes de Leonardo Jardim vont devoir se battre contre des équipes qui joueront pour leur survie en Ligue 1.

Le tacticien portugais a montré, avec son parcours en Ligue des champions, qu’il savait être pragmatique et qu'il pouvait arracher des victoires précieuses. Le club du Rocher n’a plus connu la défaite en championnat depuis plus de deux mois (contre Guingamp 1-0 le 8 février). Plus fort encore, son équipe n’a jamais connu de coup de mou contre des équipes du bas de tableau, hormis une défaite contre Lorient lors de la première journée (1-2).

Monaco est l’équipe qui a perdu le moins de points sur les derniers du classement. Un parcours qui lui a permis de remonter de la zone de relégation à la fin de l’été, au podium au début du printemps. Pour Lens, la logique est inversée. Hormis un éclat contre Lyon en tout début de saison – victoire 1-0 au stade Gerland - et un sursaut d’orgueil en allant chercher un match nul inespéré à Saint-Etienne (3-3), la lanterne rouge n’a jamais réellement trouvé les clés pour embêter les gros.

Encore moins à domicile, où les Artésiens, que ce soit au Stade de France (contre Marseille et Paris) ou au stade de la Licorne d’Amiens (Lyon, Saint-Etienne) n’ont jamais réussi à faire mieux qu’un revers contre les gros du championnat. Une spirale qui continue cette année : Lens n’a remporté qu’une seule rencontre en 2015, sur 14 jouées, contre Toulouse, un concurrent direct au maintien.

Au match aller, Monaco, à dix, avait été bousculé par une valeureuse équipe lensoise, mais s’était imposé (2-0) alors que Valdivia avait manqué le penalty de l’égalisation en deuxième période. Une allégorie symptomatique de la saison des deux équipes : pour Monaco, une victoire à l’expérience, pour Lens, une défaite avec des regrets.

Les Monégasques ont également pris une bonne habitude les semaines européennes : celle de réaliser des bons résultats les week-ends suivant les matches de Ligue des champions, puisque le club du Rocher n’a perdu qu’un seul de ces matches après une rencontre européenne (2-0 contre Rennes, le 29 novembre dernier) pour un bilan positif (4victoires, 4 nuls). Monaco ne risque donc pas de prendre de haut les Lensois. Encore moins après son élimination contre la Juventus Turin, mercredi, en Ligue des champions.