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OM-PSG (2-3): 131 secondes où tout a basculé : un trou d'air que les Marseillais ne s'expliquent pas

Geoffrey Steines

Mis à jour 06/04/2015 à 11:25 GMT+2

Deux buts encaissés en moins de deux minutes à l'entame de la deuxième période ont fait basculer l'OM-PSG de dimanche en faveur de Paris (2-3). Une période de flottement que les Marseillais n'avaient pas vu venir et qu'ils ne s'expliquent pas.

Mario Lemina à la fin de Marseille - PSG en Ligue 1, le 5 avril 2015

Crédit: AFP

En l'espace de deux minutes à peine, l'OM a vu sa saison défiler. Un travail de huit mois quasiment anéanti dans un laps de temps très court : 131 secondes pour être parfaitement exact. Celles qui ont suffi au PSG pour faire basculer le choc de dimanche en sa faveur (2-3) et reléguer les Marseillais à cinq points au classement. Un écart significatif à ce stade de la saison, au moment où plus que sept journées restent à disputer. Oui, la course au titre en Ligue 1 a vécu un vrai tournant dimanche et c'est surtout l'OM qui en fait les frais. Il est désormais contraint de regarder derrière, avec la crainte que ces 131 secondes aillent jusqu'à lui coûter sa place sur le podium final.
Les Olympiens semblaient pourtant avoir fait le plus dur pour mettre enfin un terme à la série d'invincibilité des Parisiens face à eux, qui en étaient à huit rencontres avant dimanche. Un doublé d'André-Pierre Gignac les avait propulsés devant à la pause, en dépit d'une première période qu'ils avaient passée en équilibre sur un fil prêt à rompre à tout moment. Il s'est cassé dès le retour des vestiaires. Premier acte sur une situation improbable : Zlatan Ibrahimovic glisse au moment d'exécuter son coup-franc, Rod Fanni contre de la cuisse et Marquinhos rode pour égaliser (49e). "On était vraiment bien, jusqu'à ce but sur coup de pied arrêté, après un petit cafouillage. Dans la foulée, on essaie de repartir directement au pressing et ils nous mettent un contre", regrette André Ayew.
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Dimitri Payet à la lutte avec Maxwell

Crédit: AFP

"Ça laisse un goût amer, forcément"

Là encore, les Marseillais n'ont franchement été en réussite. Sur le centre de Javier Pastore, Fanni touche le ballon dans un premier temps et Jérémy Morel termine le travail sous la pression d'Ibrahimovic (51e). Ceci étant dit, la chance ne fait pas tout. Marquinhos trop seul sur le but de l'égalisation, Pastore trop libre sur celui de la victoire : tout ça n'a rien à voir avec une quelconque opération du Saint-Esprit. Les Marseillais sont passés à côté de leur entame de deuxième mi-temps. Ce que reconnait aisément Romain Alessandrini. "Elle nous a mis dedans, tout simplement. Ces deux buts consécutifs nous ont mis un coup derrière la tête."
Sans le voir venir, les Phocéens sont passés de la position de dominant à celle de dominé. Ce n'était pas franchement dans le plan de vol établi à la pause. Ce trou d'air les laisse pantois. Ils ne comprennent pas ce qui a pu se passer alors qu'ils ne sentaient pas en danger. "Les Parisiens marquent deux buts sans qu'on soit vraiment en difficulté, souffle Payet. Ça laisse un goût amer, forcément." Ces deux réalisations concédées au moment ils s'y attendaient le moins ont coupé les jambes et l'élan des hommes de Marcelo Bielsa. Ces derniers avaient en tête de gérer leur avantage, ils ont finalement dû repartir à l'assaut du but de Salvatore Sirigu une fois la partie renversée.
Mais le mal était fait. "Face à une équipe comme le PSG, c'est difficile de faire la course derrière, reconnait Alessandrini. Ils ont une grosse maîtrise. Quand ils ont le ballon, c'est difficile de le récupérer." En 131 secondes, les Marseillais ont laissé passer l'opportunité d'accrocher Paris à leur tableau de chance et ont vu s'amenuiser sérieusement leurs chances d'être sacrés champions en fin de saison. Ça fait beaucoup, pour si peu de temps.
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Zlatan Ibrahimovic lors de OM - PSG en Ligue 1 en 5 avril 2015

Crédit: AFP

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