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PSG - Rennes (1-0), l'antisèche : A force de jouer avec le feu, le PSG va bien finir par se brûler

Anthony Procureur

Mis à jour 31/01/2015 à 00:54 GMT+1

Face à Rennes (1-0), Paris a encore été moyen mais il a encore gagné. Pour les grosses échéances à venir (Lyon, Monaco, Chelsea), ça risque de ne plus être suffisant. Notre antisèche.

Zlatan Ibrahimovic (PSG) face à Rennes

Crédit: Panoramic

Le jeu : Un éclair et c'est (presque) tout

Avant un mois de février démentiel (sept matches en 25 jours), qui commence dès mardi à Lille avec une demi-finale de Coupe de la Ligue, Laurent Blanc avait décidé de faire tourner son effectif et de laisser Maxwell, Matuidi, Verratti ou encore Lucas sur le banc. Et ça s'est vu sur le terrain. Les Parisiens ont longtemps tâtonné. On a vu Rabiot redescendre plus bas et Cabaye monter d'un cran puis Lavezzi et Cavani échanger leurs côtés. Résultat : ils n'ont pas su emballer le match et ont montré beaucoup de déchet dans les transmissions. Jusqu'à un éclair collectif magnifique conclu par Lavezzi (29e). Le premier tir du match. Mais c'est à peu près tout ce qu'ont offert les joueurs de la capitale pour enthousiasmer les spectateurs du Parc des Princes.
La chance des Parisiens, c'est que Rennes ne se présentait pas non plus pour jouer. Philippe Montanier a aligné une équipe sans véritable attaquant de pointe. Toivonen a cédé sa place à Paul-Georges Ntep, de retour de blessure après trois semaines d'absence. Avec une équipe plutôt défensive, les Bretons ont attendu le contre. Et ça aurait pu payer en fin de match sans la vigilance de Sirigu. Menés au score, les Rouge et Noir ont eu le mérite de ne jamais renoncer. Souvent à six derrière, leur autre mérite aura été d'être solides et de concéder peu d'occasions franches à Paris. Mais c'était trop peu pour espérer remporter un troisième match de suite au Parc.
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Ezequiel Lavezzi buteur contre Rennes

Crédit: Panoramic

Les joueurs : Thiago Silva ressuscité, Cavani sifflé

A Paris, la bonne nouvelle vient des cadres qui répondent présent : Pastore, Sirigu -décisif à deux reprises (34e, 75e)- et surtout Thiago Silva. Le capitaine brésilien confirme qu'il est de retour avec plusieurs interventions tranchantes, dont un tacle glissé salutaire pour couper Ntep dans sa course (43e). Marquinhos a encore sorti une prestation solide à droite. Van der Wiel (blessé) et Aurier (CAN) peuvent se faire du souci. Titulaire, Yohan Cabaye a lui aussi marqué des points au milieu. Et Lavezzi a signé l'unique but du match tout en pesant dans l'animation offensive. En revanche, Edinson Cavani a traîné son mal-être sur le terrain. Après avoir raté une belle occasion (49e), il est sorti sous les sifflets (69e). Et Ibrahimovic a encore été discret mais c'est lui qui a lancé l'action du but.
Côté rennais, le retour de Paul-Georges Ntep n'a pas eu les effets escomptés. Blessé depuis trois semaines, la révélation de la saison en L1 a semblé un peu perdue en pointe. Il a été repositionné sur son côté de prédilection après l'entrée de Toivonen (60e). Sans succès. Abdoulaye Doucouré a pesé dans l'entrejeu et s'est procuré la plus belle occasion rennaise (34e). La grosse activité de Pedro Henrique aurait pu elle aussi être récompensée s'il n'avait pas péché dans le dernier geste face à Sirigu (75e).
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Paul-George Ntep (Rennes) face à Thiago Silva (PSG)

Crédit: Panoramic

Le tournant qui n'a pas eu lieu : Rennes n'a pas profité du cadeau de Pastore

Volontaires, les Rennais ont toutefois eu du mal à porter le danger devant le but parisien. Leur meilleure occasion est venue à la 34e minute d'un cadeau de Javier Pastore. En voulant s'appuyer sur David Luiz, El Flaco rate sa passe en retrait. Abdoulaye Doucouré en profite pour intercepter le ballon et frapper du droit à l'entrée de la surface. Heureusement pour Paris, Sirigu était là pour sauver sur sa ligne.

La stat : 42

Rennes a infligé les deux dernières défaites à domicile du PSG en Ligue 1. C'était en novembre 2012 et en mai 2014. Mais le PSG ne lui pas donné l'occasion de signer la passe de trois. Il faut dire que les Parisiens sont intraitables chez eux : leur dernier revers face aux Bretons était le seul accroc sur leurs 42 dernières sorties au Parc des Princes (33 victoires, 8 nuls).

Le tweet qui résume tout :

La décla : Zlatan Ibrahimovic

Je suis dépité par les sifflets. Nous avons fait un très bon match, nous avons gagné. Je ne comprends pas... Nous ne comprenons pas ce que les gens veulent. Que l’on gagne ou que l’on perde, les gens sifflent ! Peut-être qu’ils avaient l’habitude de manger du caviar avant que l’on vienne !

La question : Paris peut-il aller loin en jouant mal ?

A chaque match du PSG, le constat semble être le même : Paris joue mal mais gagne malgré tout. Le débat sur la qualité de jeu fait rage depuis le début de saison. Et ça n'est pas le match très moyen face à Rennes qui viendra y mettre un terme. Bien au contraire. Mais les résultats sont là. Pour le moment, cela suffit aux Parisiens pour revenir mettre la pression sur le leader lyonnais, avec une troisième victoire consécutive, et d'être encore engagé sur tous les tableaux. Mais Paris va-t-il vraiment bien ? Il y a encore eu beaucoup de défauts dans son jeu, dont son incapacité à se mettre à l'abri au score qui aurait encore pu lui jouer des tours vendredi. En février, la route va s'élever avec notamment les chocs face à Lyon (dès dimanche prochain) et Monaco ainsi que le 8e de finale aller de la Ligue des champions face à Chelsea. Face à adversaires de ce calibre, il faudra sûrement montrer davantage. Pour le PSG, c'est maintenant que tout se joue ou que tout se corse.
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Paris St Germain's Ezequiel Lavezzi (3rd L) celebrates with team mates after scoring against Stade Rennes (Reuters)

Crédit: Reuters

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