10 bonnes raisons de suivre la L1 ce samedi

Deux défaites en quatre jours, c'est beaucoup trop pour l'OL. D'autant que le début de saison est très moyen. Les recrues ne donnent pas satisfaction et le coaching d'Hubert Fournier est de plus en plus contesté. Un mauvais résultat face à Reims juste avant la trêve internationale aiguiserait les crispations. Jean-Michel Aulas n'a pas encore tapé du poing sur la table. Ce sera sans doute le cas si Lyon ne s'impose pas face aux Rémois.

Au cœur des tourments de l'OL figure Alexandre Lacazette. L'avant-centre n'a marqué qu'un but depuis le début de saison et vit des instants difficiles. Après avoir étalé ses états d'âme dans L'Equipe, il a été sorti par son coach face à Valence alors que le jeune Kalulu est, lui, resté sur le terrain. Jeudi, Deschamps l'a écarté des Bleus lui préférant Paul-Georges Ntep. Il traverse sans doute la plus grande zone de turbulences de sa carrière. Un réveil face à Reims le soulagerait en même temps que l'OL.

Avec ce Nice-là, on aimerait que la L1 se joue du lundi au dimanche. Sitôt après la symphonie récitée à Geoffroy-Guichard (1-4), on en redemandait. Et le plus vite possible. Parce qu'il va falloir patienter 15 jours avant de revoir les Aiglons, ne ratez surtout pas leur dernière sortie, face à Nantes, avant la trêve internationale. Ben Arfa est la tête de gondole de l'une des plus enthousiasmantes équipes d'Europe en ce début de saison. Mais Pereira, Boscagli, Koziello et surtout Mendy et Séri sont autant de raisons de ne pas rater une miette de ce Nice-Nantes.

La grande comédie des gardiens de but du Toulouse Football Club, qui dure depuis 6 ans et le départ de Cédric Carrasso, va connaître un nouvel acte ce samedi. De retour dans le premier rôle, Ali Ahamada qui n'a jamais su épouser les contours d'un costume trop grand pour lui. Mais Mauro Goicoechea, maladroit depuis le début de saison, s'est blessé et va devoir lui laisser la place à Ajaccio. Ahamada titulaire, c'est l'assurance d'un grand spectacle.

Il a joué à Nîmes, Evian-Thonon-Gaillard, Caen et Guingamp. Il n'est pas vraiment celui qui attire la lumière. Nicolas Bénézet est le genre de très bons joueurs de Ligue 1 dont la tête dépasse de temps en temps au gré des buts qu'ils marquent. Pourtant, il mérite qu'on se penche sur son cas pour sa régularité (il a encore inscrit un doublé le week-end dernier) et … pour son compte Twitter plein de second degré et d'autodérision. Très loin des discours policés de ses camarades de L1.

Les théories du feu de paille, du coup de chance, du tube de l'été se sont éteintes dimanche dernier au Vélodrome. La victoire d'Angers (1-2) a montré à la L1 que le promu a les épaules pour durer. Le nez d'Olivier Pickeu, responsable du recrutement, y est pour beaucoup. Stéphane Moulin et ses hommes peuvent même s'installer comme les dauphins du PSG en cas de victoire face à Bastia. Ce ne serait pas volé pour un club qui, hormis un léger trou d'air à Lorient (3-1), domine son sujet depuis août.

Chic revoilà Cheikh ! Absent des terrains depuis la 6e journée et son expulsion face à Troyes, Ndoye retrouvera ses coéquipiers face à Bastia ce samedi. Le puissant milieu de terrain fut la révélation de l'été en L1 grâce à la puissance qu'il dégage sur le terrain et son doublé face à Ajaccio. A 29 ans, il éclate en L1 après trois saisons excellentes à Créteil. Peut-il viser plus haut encore ?

Olivier Guégan n'est pas seulement le seul coach de Ligue 1 à avoir adopté les mêmes us capillaires que ses joueurs. C'est aussi un entraîneur efficace. Ce samedi, en cas de victoire à Lyon, il peut rejoindre l'immense Albert Batteux, architecte des glorieuses années champenoises et de quelques-unes des plus belles pages de l'épopée des Verts. Guégan deviendrait ainsi le deuxième entraîneur du Stade de Reims à atteindre les 50% de victoires à la tête de Reims en L1 derrière l'incontournable Batteux (54% entre 1950 et 1963).

Souvenez-vous. Saison 2002/2003 : Coco Michel, Christophe Le Roux, Cédric Bardon, Nestor Fabbri mais surtout Florent Malouda et Didier Drogba. L'époque bénite de l'En Avant qui soufflait tout sur son passage mené par son duo de feu en attaque. Guingamp n'a pas de telles pointures dans son effectif mais signe cette saison son meilleur départ en Ligue 1 depuis cette fameuse saison 2002/2003. C'est cette année-là que l'EAG et Troyes se sont rencontrés pour la dernière fois pour une victoire des Bretons (2-0). Heureusement pour l'ESTAC, Drogba et Malouda, leurs bourreaux d'alors, ne sont plus là.

Cela vous a peut-être échappé mais le SCO d'Angers possède dans son effectif un ancien joueur de Valence et du LOSC. Immense espoir au poste de gardien de but à ses débuts. Mais Ludovic Butelle a perdu pas mal de temps entre blessures et choix de carrière pas très heureux. Le voilà de retour en L1 et en pleine possession de ses moyens. Depuis le début de saison, il n'est pas loin d'être le gardien le plus régulier du championnat. En témoignent ses 90 minutes irréprochables au Vélodrome dimanche dernier (1-2). En L1, il est d'ailleurs le portier avec le meilleur pourcentage d'arrêts. Butelle pourrait redevenir ce qu'il n'aurait jamais dû cesser d'être : une référence du championnat de France.