Ligue 1 : Paul Bernardoni (Bordeaux) - Yoan Cardinale (Nice), un duel de jeunes pousses
ParCyril Morin
Mis à jour 19/02/2016 à 19:41 GMT+1
LIGUE 1 - Ce n’est pas le duel le plus attendu du match opposant les Girondins de Bordeaux à l’OGC Nice ce vendredi (20h30). Pourtant, il pourrait être le plus décisif. Avec Paul Bernardoni et Yoan Cardinale, ce sont deux jeunes pousses du championnat qui pourraient influer sur le destin de leurs équipes respectives.
18 et 21 ans. Résumer le duel de gardiens de ce Bordeaux-Nice, c’est d’abord se pencher sur leurs âges respectifs. À un poste aussi spécifique que celui de gardien de but, leur précocité est impressionnante même s’ils ne sont déjà plus les benjamins de la Ligue 1, dépassés depuis peu par Alban Lafont, le gardien de Toulouse (17 ans). D’un côté, Paul Bernardoni, ancien portier de la lanterne rouge, Troyes, qui a rejoint les Girondins cet hiver pour pallier la longue absence de Cédric Carasso. De l’autre, Yoan Cardinale, 3e choix au début de la saison qui profite des blessures et des méformes pour s’imposer dans le but niçois.
Bernardoni, un potentiel remis en question
Actuel 9e de Ligue 1, Bordeaux s’est remis à l’endroit le week-end dernier en s’imposant à Guingamp (2-4), malgré deux buts encaissés. C’est une constante depuis que Paul Bernardoni a signé dans le club au scapulaire. Débarqué le 31 janvier, il a depuis encaissé 9 buts en trois matches de Ligue 1, dont certains où il est entièrement responsable, notamment contre Lyon (3-0). Pourtant, jusqu’à sa signature, Paul Bernardoni était l’une des révélations de cette première partie de saison et la seule satisfaction défensive du côté de Troyes. Le tout à 18 ans, le promettant à un joli avenir, comme d’autres avant lui.
Du côté de Bordeaux, ses débuts timides, voire ratés, n’inquiètent pas plus que ça. "Le poste de gardien est exposé et il ne faut pas s’arrêter à une éventuelle erreur. Paul débute, et il a la confiance de ses dirigeants, de ses partenaires et de son entraîneur", avait notamment expliqué Jean-Louis Triaud après la défaite contre Saint-Etienne (1-4). Une spirale négative qu’il devra gommer car, de l’autre côté du terrain, c’est tout l’inverse.
Cardinale, celui que l’on n’attendait pas
Un petit coup de pouce du destin a permis à Yoan Cardinale de découvrir la Ligue 1. Puisque le malheur des uns fait le bonheur des autres, il convient de rappeler la hiérarchie des gardiens établie par Claude Puel au début de saison. C’est Simon Pouplin qui devait passer l’année dans la peau d’un numéro un. Une blessure dès la première journée et c’est Mouez Hassen, numéro 2, qui prenait le relais… avant de se blesser à son tour en équipe de France espoirs. La tuile qui a donc permis à Cardinale de découvrir la Ligue 1 lors de la 10e journée contre le Stade Rennais (1-4).
À 21 ans, le gardien, formé au club, a débuté tambours battants au point d’obtenir le titre de meilleur joueur de l’OGC Nice en octobre. Puis en décembre. Devant Ben Arfa ou Koziello, dont les noms sont plus évoqués au moment de parler de la saison niçoise. Moqué pour son physique (1,81, 84 kilos), il a cependant su convaincre Claude Puel de lui laisser la place de titulaire malgré le retour de Mouez Hassen. Avant d’impressionner de nouveau contre Marseille le week-end dernier (1-1) en dégoûtant Michy Batshuayi.
Bernardoni, l’avenir en Bleu ?
D’un point de vue dynamique, c’est donc avantage Cardinale. Mais en terme de potentiel, le Bordelais semble encore devant. En équipe nationale de jeunes, il a fréquenté toutes les catégories d’âge (-17, -18 et -19) et pourrait taper d’ici peu à la porte des Espoirs. À l’inverse, à 21 ans, Yoan Cardinale est déjà "trop vieux" pour les Espoirs et ne semble pas disposer de la même marge de progression. À moins qu’il ne déjoue encore les pronostics et renverse les hiérarchies établies.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Télécharger
Scannez ici
Sur le même sujet
Partager cet article