Jean-Pierre Louvel (UCPF) : "Le président de la Ligue représente 43 clubs, pas 19"

La création d'un syndicat de clubs de Ligue 1 mardi est "une erreur stratégique pour l'avenir des clubs" et leur donne "une mauvaise image", a estimé Jean-Pierre Louvel, président de l'UCPF (syndicat des clubs professionnels). "Je n'en vois pas l'utilité, c'est un élément supplémentaire de confusion dans des discussions déjà compliquées, a-t-il réagi auprès de l'AFP.

"Un problème va se poser à la fin de la saison avec les équipes qui monteront en L1 et qui décideraient de ne pas adhérer à ce syndicat, et avec les clubs qui descendront", a ajouté le président du directoire du Havre (L2), rappelant que "l'UCPF, qui compte 24 adhérents, est le syndicat qui reste ancré dans toutes les commissions".

"Si on veut changer les règles, c'est à travers l'AG de la Ligue et de la Fédération, pas un syndicat. Pour changer les statuts de la Ligue, il faut les deux tiers des clubs pros, et ils ne les ont pas", a aussi souligné M. Louvel, qui remet son mandat de président de l'UCPF en septembre.

"Il fallait se rencontrer avant la décision de scission, a-t-il accusé. Ils (les 19) n'ont pas souhaité cette rencontre et aujourd'hui leur volonté est d'afficher un syndicat, pas de discuter. On va voir si on peut discuter dans les prochaines 24 heures. Il ne faut jamais fermer la porte, mais ce n'est pas une bonne orientation".

"Le président de la Ligue (Frédéric Thiriez) porte une lourde responsabilité: il représente 43 clubs, pas 19, a-t-il ajouté. Pourquoi n'a-t-il pas pris l'initiative de tous nous réunir autour d'une table ? Il est entré dans un conflit stupide avec la Fédération (FFF). Peut-être qu'il pense que ça lui sert d'avoir un syndicat qui l'appuie en justice".

Dix-neuf clubs de L1, qui avaient démissionné en août de l'UCPF, ont annoncé mardi la création d'un syndicat nommé Première Ligue. Cette initiative s'inscrit dans le conflit entre la L1 et la L2, portant sur l'année de mise en place de la réforme du système de promotions/relégations, et entre LFP et FFF. En toile de fond se joue la question de la répartition des droits TV.