L'ennui dans les stades, la bombe Lemar, le coup de sang de Rolan : Les tops et les flops de samedi

Il y a des joueurs qui ont besoin d'un peu de temps pour retrouver leur sensation après une blessure. Pas Thomas Lemar. Le milieu offensif de Monaco avait déjà signé un retour tonitruant mercredi face à Tottenham après avoir été touché à la cheville. Il l'a confirmé contre Rennes avec un joli doublé, dont un missile dans la lucarne de Benoît Costil. Le tout dans les dernières minutes de la rencontre. Preuve que tout va bien sur le plan physique pour l'ancien Caennais. Et c'est Monaco qui se frotte les mains d'avoir retrouvé sa petite bombe.

Les promus lorrains ont pris un point, et ils le doivent beaucoup à leurs gardiens respectifs. Thomas Didillon a joué un rôle majeur dans le nul décroché par Metz à Dijon (0-0) en sortant un penalty de Frédéric Sammaritano. De son côté, Guy Ndy Assembe a lui aussi brillé avec quelques parades déterminantes pour permettre à Nancy d'éviter une défaite à domicile face à Nantes (1-1). Dans la lutte pour le maintien, les deux clubs auront besoin de leur dernier rempart. Comme c'était le cas samedi soir.

On ne reconnaissait pas trop Angers dans ce début de saison. Le SCO pointait en tête au classement du nombre de tirs par match après quatre journées, mais sa solidité défensive semblait avoir disparu. Tout l'inverse de la saison passée. A Bordeaux, on a retrouvé l'équipe de Stéphane Moulin. Bien organisée, solidaire, intraitable dans les duels, et efficace en attaque. Avec au bout, une victoire précieuse en Gironde. Comme la saison passée.

Les Merlus étaient dans une spirale infernale. Quatre matches et autant de défaites, un entraîneur déjà sur la sellette, de la nervosité, un jeu peu inspiré… Ce n'était pas beaucoup plus brillant face à Lille, mais au moins Lorient a gagné. Sur un penalty assez heureux, c'est vrai. Mais c'est peut-être le déclic qui lancera enfin la saison des hommes de Sylvain Ripoll.

On vous parlait d'une L1 enfin attrayante, d'une orgie de buts depuis le début de la saison, du spectacle sur les pelouses françaises… On aurait dû s'abstenir. Le championnat de France est retombé dans ses travers samedi avec seulement dix buts en six matches et une soirée particulièrement décevante, puisque les filets n'ont tremblé que sept fois sur les cinq terrains concernés. Et encore, sur ces sept buts, il y a eu trois penalties, et aucun chef d'œuvre à signaler. Si vous n'étiez pas au stade samedi soir, vous n'avez vraiment pas manqué grand-chose.

Cela faisait près de sept mois que Paul-Georges Ntep n'avait pas débuté un match de Ligue 1. Et ça s'est vu. Aligné dans le onze de départ de Christian Gourcuff face à Monaco, l'attaquant rennais n'a été que l'ombre du joueur virevoltant qui sait faire tant de mal aux défenses adverses. Emprunté, peu inspiré, l'international tricolore n'a pas eu l'impact attendu même s'il n'a pas eu beaucoup de bons ballons à négocier. Il faudra patienter encore un peu avant de revoir le vrai Paul-Georges Ntep.

Cheick Doukouré et Diego Rolan avaient plutôt bien réussi leur début de saison. Samedi, ils ont pété les plombs. Le milieu messin a commis de grossières fautes, dont une qui a causé la blessure de l'avant-centre dijonnais Julio Tavares, avant d'être logiquement expulsé à l'heure de jeu. Et l'attaquant bordelais, frustré par une décision arbitrale en sa défaveur, a craqué avec une agression sur Pierrick Capelle qui lui a valu un carton rouge. Au moins, l'Uruguayen s'est excusé pour son mauvais geste.

Le printemps parait bien loin pour le LOSC. L'équipe de Frédéric Antonetti ne fait plus peur à personne, pas même à Lorient qui a profité de la venue des Dogues pour s'offrir sa première victoire de la saison. Eliminé de la Ligue Europa avant même de disputer les barrages, seulement 17e de L1 après cinq journées, Lille réalise une entame de saison catastrophique. C'est déjà l'état d'urgence dans le Nord avant la réception de Toulouse, dès mardi.