L1 - Di Maria redistribue les cartes au PSG : et vous, que feriez-vous à la place de Laurent Blanc ?

Laurent Blanc le voulait, il l'a eu. Avec Angel Di Maria, l'entraîneur du PSG tient ce joueur au profil atypique qu'il désirait pour améliorer son secteur offensif. Il lui reste désormais à intégrer l'Argentin, capable de jouer au milieu et en attaque, dans son onze de départ. Pas simple. Paris ne manque pas de joueurs de talents dans ces deux secteurs. Même si l'accumulation des matches entraînera son lot de blessés et de suspendus, Blanc va devoir faire des choix. Et des victimes.

S'il choisit d'aligner Di Maria en attaque, Blanc devra "sacrifier" l'un des trois titulaires de son trio offensif de l'an passé. Pastore semble paradoxalement le plus exposé, alors qu'il reste sur sa meilleure saison à Paris, et que son influence sur le jeu parisien n'a jamais été aussi importante. Mais Ibrahimovic et Cavani paraissent plus difficiles à sortir du onze de départ, pour des raisons qui dépassent aussi le simple cadre du terrain ou de la performance.

Ce qu'on ferait à la place de Blanc : Pastore est avec Verratti le joueur le plus créatif du PSG, dans un autre registre. Ce serait une erreur de le sortir du onze de départ.

La situation du Brésilien est délicate. Il est considéré comme l'un des joueurs d'avenir du club, mais ses perspectives d'évolution sont de moins en moins claires. Il était la quatrième option de Blanc en attaque derrière le trio Pastore-Ibra-Cavani. Lucas ne va certainement pas monter dans la hiérarchie des attaquants du PSG avec l'arrivée de Di Maria. Même un repositionnement de Pastore au milieu ou un changement de système vers un 4-2-3-1 ne lui garantirait pas un statut de titulaire.

Ce qu'on ferait à la place de Blanc : Lucas n'est pas assez régulier pour être un titulaire indiscutable au PSG. Mais il doit avoir du temps de jeu pour progresser. Il faut lui laisser de la place.

Blanc a aussi la possibilité de repositionner Pastore au milieu, mais cela aurait des dommages collatéraux. Il serait contraint de toucher à l'immuable trio Motta-Verratti-Matuidi. Trois éléments complémentaires qui sont essentiels dans le collectif parisien. Ce qui explique notamment pourquoi l'entraîneur parisien est aussi réticent à laisser partir Thiago Motta, malgré la volonté du joueur de quitter le club.

Ce qu'on ferait à la place de Blanc : Thiago Motta est un grand professionnel, mais il sera certainement moins performant s'il a la tête ailleurs qu'au PSG. Faire reculer Pastore dans l'entrejeu est une solution.

Blanc est attaché à son 4-3-3, mais un 4-2-3-1 peut lui faciliter la gestion de son effectif. Thiago Motta ne serait plus un élément indispensable dans ce système où le duo Verratti-Matuidi assurerait la récupération, et son départ serait moins problématique. Pastore pourrait évoluer dans un registre qu'il affectionne en soutien de l'attaquant et Lucas aurait certainement davantage de temps de jeu dans un système avec quatre éléments offensifs, même si Cavani resterait le titulaire à droite.

Ce qu'on ferait à la place de Blanc : Le 4-3-3 du PSG a fait ses preuves depuis deux ans. Changer de système, c'est un risque.

Ce n'est évidemment pas le schéma préférentiel de Blanc, même s'il l'a parfois utilisé en fin de saison passée. Mais un 4-4-2 aurait quand même du sens avec Di Maria, qui avait montré des qualités défensives intéressantes dans un rôle de relayeur au Real. Avec ce schéma, Paris pourrait surtout aligner Ibrahimovic et Cavani dans l'axe. Devant un milieu Verratti-Matuidi-Di Maria-Pastore, si Thiago Motta venait à partir, ça peut être compétitif.

Ce qu'on ferait à la place de Blanc : Idem. C'est un risque de changer un schéma qui a fait ses preuves. Même si cette configuration en 4-4-2 a belle allure.

Avec Di Maria, le PSG pourrait aligner une équipe très compétitive même s'il se séparait d'Ibrahimovic. Et cela pourrait contenter du monde. Cavani pourrait évoluer dans ce registre d'avant-centre qu'il revendique depuis longtemps. Et l'Uruguayen serait bien entouré avec Pastore en soutien, Di Maria et Lucas pour animer les côtés et le duo Verratti-Matuidi, très performant quand Motta passait son temps à l'infirmerie sous l'ère Ancelotti, pour soutenir l'ensemble.

Ce qu'on ferait à la place de Blanc : Ibrahimovic, c'est un leader du PSG, un avant-centre complet et prolifique et une méga-star qui donne au club la dimension recherchée par QSI à l'international. Paris doit le garder.