Le tour de France des clubs épisode 10 : Nice, le calme après la tempête ?

ParLoïc Tanzi

Mis à jour 28/07/2015 à 15:27 GMT+2

LIGUE 1 – Départ de cadres, l’attraction Ben Arfa et la gronde des supporters, Nice ne va pas devoir manquer son début de saison. Sous peine de vivre une nouvelle année compliquée.

Hatem Ben Arfa lors de la conférence de presse de Nice

Crédit: AFP

La grande question : n’est-ce pas la fin du projet Puel ?

A son arrivée en 2012, Claude Puel incarnait l’espoir d’inscrire Nice durablement dans la première moitié de tableau de Ligue 1. Nouveau stade, nouveau centre de formation en prévision et recherche d’investisseurs, les Niçois avaient des raisons de se montrer ambitieux. A part une première saison plus que réussie (4e), l’ancien technicien lillois n’a pas vraiment fait décoller les Aiglons. Sur le plan sportif en tout cas.

17e en 2014 et 11e en 2015, le Gym stagne malgré une jeunesse prometteuse. Les départs cet été d’Eric Bauthéac, Jordan Amavi, Didier Digard et Alexy Bosetti, ont clairement montré que les dirigeants souhaitent insuffler un nouveau souffle à une équipe en fin de cycle. La star s’appelle désormais Hatem Ben Arfa et porte en elle la dernière chance pour Claude Puel. La pression populaire ne lui laissera plus le temps malgré une expérience et un pedigree qui parle pour lui.

Ligue 1

Tour de France des clubs, épisode 9 : Bastia, un contre-la-montre pour se reconstruire

06/08/2015 à 17:38

Jean-Pierre Rivere et Claude Puel (Nice)

Crédit: AFP

Il va falloir vous y faire : Eysseric, Mendy, Germain, un Gym à l’accent monégasque

Nice et Monaco ont beau cultiver une rivalité propre à leur proximité géographique, le club niçois n’hésite pas à passer outre pour dénicher des jeunes joueurs quelques kilomètres plus à l’est. Valentin Eysseric, Nampalys Mendy, Valère Germain sont autant de joueurs que les Azuréens auraient pu former eux mêmes. L'objectif maintenant est de ne plus à devoir négocier avec le voisin pour récupérer de jeunes talents.

"Aujourd’hui, la majorité des joueurs de la région optent pour notre centre de formation, alors qu’il y a quelques années, on avait moins de chances face à nos concurrents", nous avait confié Jean-Pierre Rivère, le président des Aiglons en avril dernier. Le départ du Toulonnais Jordan Amavi pour 13 millions d’euros à Aston Villa ne devrait pas le faire changer d’avis.

FOOTBALL 2014 Nice - Eysseric

Crédit: Panoramic

Il est attendu : Ben Arfa, la saison de la rédemption ?

Après sa vraie - fausse arrivée en janvier dernier, Hatem Ben Arfa aurait pu partir vers des destinations exotiques amasser un peu d’argent. Mais le milieu offensif a choisi de tenir ses engagements envers l’OGC Nice. Il jouera bien en Ligue 1 en 2015/2016, quatre ans après son départ de l’OM vers Newcastle.

A 28 ans, l’international français se sait très attendu. A Nice, où les supporters se montrent rarement patients, le Français va devoir exceller rapidement. Avec un derby face à Monaco pour débuter la saison, le Francilien a toutes les raisons de vite mettre l’Allianz Riviera de son côté.

Hatem Ben Arfa à l'entraînement avec Nice

Crédit: AFP

On en parlera cette saison… ou pas

Est-ce que le centre de formation qui se veut le meilleur de la Côte d’Azur arrivera à sortir un nouveau joueur de son chapeau cette saison ? Vincent Koziello, Said Benrahma ou Alexandre Mendy ont les capacités pour y arriver.
"Je t’aime moi non plus", ainsi pourrait-on résumer la relation entre l’OGC Nice et ses supporters. Cette saison encore, l’Allianz Riviera ne manquera pas de gronder si ses poulains ne sont pas à la hauteur.
A Nice, les Puel font les choses en famille. Claude, l’entraîneur a eu ses deux fils Grégoire et Paulin à disposition dans son effectif. Avec le départ probable du premier, le deuxième va devoir assumer un lourd héritage. Il est attendu au tournant par les supporters.

La stat : 3

Parti pour 13 millions d’euros (+2 de bonus) à Aston Villa, Jordan Amavi est devenu la deuxième vente la plus chère de l’histoire de l’OGC Nice. Le latéral gauche se retrouve derrière Loic Rémy, vendu à Marseille pour 15,5 millions d’euros en 2010 et devant Ederson, cédé à Lyon pour 14,9 millions d’euros. A son poste, le Français devance Patrice Evra qui avait rejoint Monaco en 2002 pour 4,1 millions d’euros. Le Français est surtout la plus grosse plus-value du Gym.