L’OM invendable, Deschamps et Tapie qui insultent Labrune : le drôle de contexte marseillais révélé

Dans un long article publié ce mercredi, le Canard Enchaîné revèle une partie du contenu des écoutes ordonnées par des juges d'instruction dans le cadre d'une enquête sur l'Olympique de Marseille pour extorsion de fonds en bande organisée et association de malfaiteurs. On y apprend des petits détails sur le contexte particulier qui agite l'OM et ceux qui gravitent autour du club. Un environnement qui pèse. Et rend le club marseillais un peu à part.

A tel point que l'agent de joueur Jean-Pierre Bernès estime que Margarita Louis-Dreyfus va rencontrer de vrais problèmes pour vendre le club. "C’est un désastre, il n’y a personne qui achètera ce club (...), estimait déjà Bernès lors d'une conversation en 2012 révélée ce mercredi par l'hebdomadaire. Parce qu’un repreneur, il sait le contexte. Il sait tout, le mec. Tu crois qu’il va mettre son argent là-dedans ? Tu vois, c’est un kamikaze qu’il faut, là !"

Cette déclaration prend encore une autre dimension alors que la propriétaire de l'Olympique de Marseille a annoncé la mise en vente du club la semaine passée.

On vous prévient, le langage est fleuri. Vincent Labrune, président de l'OM, est sur un siège éjectable. Il ne fait pas l'unanimité. Et visiblement, ce n'est pas nouveau. Didier Deschamps, qui serait d'ailleurs soupçonné d'un éventuel recel d'abus de biens sociaux dans le cadre de l'enquête sur les agents du club marseillais, n'y va ainsi pas avec le dos de la cuillère quand il s'agit d'évoquer son ancien président.

"C’est une enculerie, j’ai envoyé un scud à Vincent, je t’explique pas", raconte le sélectionneur de l'équipe de France au téléphone, agacé après la publication d’un article sur lui. "Il a pas réagi, mais il joue au fils de pute, hein. Je te le dis, c’est lui qui a fait l’article ! Pour sauver sa petite tronche, il me fout sur la gueule !". Le journal satirique ne précise pas de quand date ces propos.

Didier Deschamps n'est cependant pas le seul à s'emporter contre Vincent Labrune. Jean-Pierre Bernès, encore lui, ou encore le journaliste et ancien président du PSG, Charles Villeneuve, se montrent tout aussi inspirés quand il s'agit de faire "l'éloge" de Labrune. Mais s'il fallait décerner un prix du langage de charretier, Bernard Tapie obtiendrait sans doute la palme. "C'est un enculé, c’est un petit pédé, c’est rien du tout ! Une truffe intégrale", lance l’ancien président du club de 1986 à 1994. Déjà peu épargné depuis de longues semaines, Labrune appréciera.