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OM- Michel responsable, mais pas seul coupable

Glenn Ceillier

Mis à jour 19/04/2016 à 15:24 GMT+2

LIGUE 1 - Si Michel est responsable de son échec sur le banc marseillais, le technicien espagnol n'a pas été aidé par sa direction. Les conditions du départ de Bielsa, les transferts de l’été dernier ou encore le contexte ont aussi plombé son passage sur la Canebière.

Michel en conférence de presse avec Marseille - 2016

Crédit: AFP

Michel est responsable. L'idée n'est pas de démontrer le contraire. Le technicien espagnol a sa part de responsabilités sur son échec à l'OM. Tout au long de la saison, les mêmes maux ont été identifiés. Son empreinte technique sur l'équipe, notamment dans l’animation offensive, reste ainsi un mystère. Si Marseille en est là aujourd'hui, il y est pour beaucoup. Mais il n'est pas le seul à blâmer. Loin de là. Petit rappel pour ceux qui ont la mémoire courte et qui aimeraient tout mettre sur le dos de l’ancien coach de Getafe.

Le traumatisme Bielsa

Son nom revient encore avec insistance, son visage apparaît toujours dans les tribunes : l'ombre de Marcelo Bielsa a plané sur Marseille tout au long de la saison. Le prédécesseur de Michel est encore aujourd'hui adulé par le public marseillais. Michel a dû vivre avec. Mais surtout, il a dû faire avec le traumatisme du départ d'El Loco. Et, il ne faut pas l'oublier, Bielsa a laissé l'OM dans une situation plus qu’inconfortable.
C'est au soir de la première journée, et d’un match perdu au Vélodrome contre Caen (0-1), que l'Argentin a annoncé sa démission du poste d'entraîneur de l'OM. Surprenant ses joueurs et la direction olympienne, obligée de réagir dans l'urgence. Bielsa avait pourtant choisi ses joueurs et donné son aval pour plusieurs transferts durant l'intersaison. Il a finalement claqué la porte en laissant le navire marseillais navigué à vue, dans le brouillard le plus total. Michel a dû écoper, dans l’urgence. Et ce n'était pas si évident que ça.
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Marcelo Bielsa, à Lille en mai 2015

Crédit: AFP

La saignée de l'été dernier

Souvenez-vous l'été dernier. Marseille a vécu une vraie saignée. Pour aider ceux qui ont des petits soucis de mémoire, il faut citer les principaux joueurs qui ont quitté le navire olympien durant l'intersaison : Giannelli Imbula, Dimitri Payet, Mario Lemina, Rod Fanni ou encore André-Pierre Gignac, André Ayew et Jérémy Morel. Des cadres. Des titulaires en puissance. Des joueurs aptes à porter la formation phocéenne. C’est presque un onze-type qui a filé. Michel a dû reconstruire sur ces ruines. Et tout reprendre à zéro. Ça non plus, il ne faut pas l'oublier.

Un effectif pas vraiment folichon

Il y a bien sûr Lassana Diarra, la très bonne pioche de l'été. Ou encore Javier Manquillo et Georges-Kevin N'Koudou, qui ont agréablement surpris, tout comme Michy Batshuayi, auteur d'une première partie de saison de haut niveau devant le but adverse. Mais dans l'ensemble, Michel n'a pas été aidé pour reconstruire Marseille. Peu d'Olympiens ont réussi à élever leur niveau de jeu. Et contrairement à la saison passée, l'OM a eu à gérer la Ligue Europa en prime.
Alors bien sûr, Michel n'a pas su leur donner un cadre pour qu'ils s'épanouissent et progressent. Bien sûr, il y a eu certains choix qui ont surpris – notamment quand il a décidé de laisser Batshuayi sur le banc ou qu’il a maintenu sa confiance à un Rekik en grande difficulté. Mais Marseille ne possède pas cette saison un effectif ronflant et d'expérience. Les joueurs qui ont le profil pour amener l'OM vers le haut de tableau ne sont pas légion (Mandanda, N'Koulou, Diarra, Batshuayi). Et dans le contexte marseillais, cela peut se payer cash. Ça a d'ailleurs été le cas.

La mauvaise gestion de la direction

Cette saison, l'OM est en plein marasme, bien au-delà du terrain. Le président Vincent Labrune a semblé dépassé par les événements. Sur le marché des transferts, où il a accumulé les paris et les prêts ou encore tenté des coups de dernière minute (Fletcher). Mais pas seulement. Cette saison, le triumvirat président-propriétaire-entraîneur n'est jamais apparu très solide et soudé, à l’image de la communication de Michel sur la venue de Florian Thauvin.
Vincent Labrune a semblé usé et a visiblement des envies d'ailleurs depuis quelques mois. Au final, il s'est retrouvé aussi menacé et son entente avec Michel, dont il a demandé la tête il y a quelques semaines, s'est effritée au fil des semaines. Un climat pesant qui a provoqué la colère du Vélodrome. Dans ce chaos, Michel n’a pas réussi à éviter les coups et à empêcher la chute libre marseillaise, notamment dans son antre. Mais ce climat n'a sûrement pas aidé le désormais ancien entraîneur phocéen à travailler.
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