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OL-ASSE (3-0) - L’antisèche : Cette victoire éclatante a tout pour lancer la saison de l'OL

Martin Mosnier

Mis à jour 09/11/2015 à 13:35 GMT+1

LIGUE 1 - Le score (3-0), l'affiche (le derby) et le contenu ont dessiné une soirée parfaite pour l'OL face aux Verts. Ce succès pourrait être fondateur pour des Gones enfin lancés. Notre antisèche.

Lacazette, héros de l'OL face à Saint-Etienne

Crédit: AFP

Le jeu : Des Verts absents

Le derby est un match à part. Il réclame 11 guerriers et un supplément d'âme. Tout ce qui a manqué aux Verts. L'ASSE est entrée sur le terrain pour faire le dos rond. Galtier a perdu son pari en titularisant trois milieux défensifs et en se privant d'Eysseric au coup d'envoi. Les signaux étaient clairs : Saint-Etienne ne voulait pas se livrer.
Lyon en a profité en débordant le triangle défensif des Verts sur chaque incursion. Lyon a eu la maîtrise et a confisqué la balle (59% de possession). Saint-Etienne n'a jamais construit et s'est débarrassé de ses rares munitions par des longs ballons. La sanction est logique et le résultat récompense la plus audacieuse et entreprenante des deux formations.

Les joueurs : Lacazette avait la rage et Valbuena un mental d'acier

Un triplé dans un derby, rien de mieux pour renaître. Tancé depuis le début de saison, oublié par Didier Deschamps jeudi, Alexandre Lacazette a répondu en plantant trois banderilles dans le dos des Stéphanois. Disponible et intenable, efficace et opportuniste, l'avant-centre des Gones a rappelé qu'il restait un buteur hors-pair. Il faut une sacrée force de caractère pour surmonter ce que Mathieu Valbuena a enduré cette semaine. Et un peu plus encore pour rendre fou les Stéphanois sur chacune des prises de balle. Survolté par l'ambiance électrique des derbies, Jordan Ferri a mangé le milieu stéphanois. Mais il s'est aussi rendu coupable d'un tacle par derrière qui pourrait mettre fin à la saison de Robert Beric.
Côté stéphanois, mise à part un Nolan Roux vaillant, personne n'a sorti la tête de l'eau. Comme un symbole, l'irréprochable capitaine Loïc Perrin est coupable sur les deux premiers buts de Lacazette. Benoît Assou-Ekotto est passé complètement au travers tout comme un Jérémy Clément balayé par l'envie des Gones.
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Alexandre Lacazette après son 1er but face à Saint-Etienne

Crédit: AFP

Ce qui aurait pu tout changer : Si Galtier n'avait pas changé ses plans

Saint-Etienne restait sur ses deux meilleures performances de la saison face à Reims (3-0) et au Dniepropetrovsk (3-0). Deux succès construits sur la complicité naissante entre Eysseric et Beric. Si Galtier n'avait pas choisi de se passer de son meneur au coup d'envoi, l'ASSE aurait peut-être présenté un visage plus séduisant. Ce ne pouvait de toute façon pas être pire. Mais ça n'aurait sans doute pas été suffisant.

La stat : 9

Voilà neuf ans que Lyon n'avait plus battu les Verts par trois buts d'écart lors d'un derby à Gerland. C'était le 30 avril 2006 (4-0) à l'issue de la meilleure saison de l'histoire de l'OL.

Le tweet qui assombrit la saison de Saint-Etienne

La décla : Samuel Umiti (Lyon)

Nous avons marqué les esprits car nous attendions un match référence comme celui-ci, sur 90 minutes.

La question : Ce match peut-il agir comme un déclic pour l'OL ?

Il en épouse en tout cas tous les contours. Cette claque infligée à son meilleur ennemi a tout d'une renaissance. L'OL se confrontait à trois immenses problèmes depuis le début de saison.
  • L'inefficacité de Lacazette. Un problème qui pourrait être résolu par la prestation monstrueuse de l'avant-centre lyonnais ce dimanche. Le voilà 8e meilleur buteur de Ligue 1 mais il a retrouvé la confiance. Pour un buteur, c'est essentiel.
  • Le manque de spontanéité de Mathieu Valbuena. Ce dimanche, le meneur de l'OL a lâché le ballon quand il le fallait. Il a surtout créé d'énormes différences dans ses prises de balle et ses orientations.
  • L'absence de match référence. Les victoires à Caen, face à Toulouse ou Bastia furent convaincantes. Mais dans les affiches brûlantes, à Marseille (1-1), Monaco (1-1) ou en Ligue des champions, il a toujours manqué quelque chose à Lyon. Ce dimanche, le prestige de l'affiche et l'attente qui l'entourait donnent une toute autre lecture au succès des Gones. Pour une fois, Jean-Michel Aulas grossit à peine le trait lorsqu'il parle de "match fondateur".
Cette victoire comptera à la fin de saison. L'an dernier, la défaite humiliante à Geoffroy-Guichard (3-0) avait lancé un cycle vertueux pour l'OL qui avait enchaîné sept victoires consécutives. Il n'est pas interdit de penser que la démonstration de force des jeunes Gones ce dimanche leur ouvre de nouvelles perspectives. Pour la première fois, Lyon est à sa place, seul dauphin du PSG. Les Gones manquaient de repères mais surtout de confiance depuis août. C'est de l'histoire ancienne.
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Valbuena et Lacazette se congratulent

Crédit: Panoramic

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