Ce dernier derby à Gerland, l'OL et Lacazette l'ont réussi dans les grandes largeurs

C'est une soirée à vous faire oublier un début de saison très moyen, une campagne européenne qui tourne au vinaigre et une semaine pourrie par une affaire extra-sportive. C'est une soirée à vous remettre à l'endroit, à vous rebooster. C'est une soirée simplement parfaite pour l'Olympique Lyonnais. Les Gones ont remporté le derby face aux Verts (3-0), le dernier de l'histoire à Gerland grâce au réveil spectaculaire d'un Alexandre Lacazette incandescent et auteur d’un triplé. Une victoire qui fait de Lyon le seul dauphin du PSG. Paris est 10 points devant, c'est donc anecdotique. Mais Caen pointe à une unité et l'ASSE à trois. C'est primordial pour affirmer le statut d'un OL qui se cherchait depuis août.

Le score est presque implacable pour des Verts qui n'ont quasiment jamais mis un orteil dans la surface d'Anthony Lopes. Comme au Parc des Princes le 25 octobre dernier (4-1), l'ASSE est apparue très vite dépassée par les évènements. Si Lyon a mis du temps à menacer Stéphane Ruffier, le scénario s'est très vite dessiné avec un ballon confisqué par les Lyonnais et des Stéphanois regroupés sur leur but.

C'est Alexandre Lacazette, en plein crise de confiance, qui a profité d'une glissade de Loïc Perrin pour enchainer un contrôle dans la course et un amour de ballon piqué pour ouvrir la marque (1-0, 41e). Au retour des vestiaires, Lacazette, encore lui, a scellé le sort du match après une frappe de Rafael déviée par Ruffier (2-0, 59e) avant d’assommer les Verts sur un service parfait de Ferri (90+3e). Logique et mérité pour la seule équipe qui a mis du cœur et de la volonté dans un match qui en réclame plus que les autres. Saint-Etienne l’a sans doute oublié.

Discutées depuis leur arrivée, les recrues de l'OL ont fait mal aux Verts. Englué dans une affaire qui a pollué sa semaine, Mathieu Valbuena s'est montré irréprochable. Comme un Mapou Yanga-Mbiwa, redevenu le temps d'un derby un roc solide. Lyon regrettera seulement les blessures de Samuel Umtiti et de Maxime Gonalons.

Mais, rayon infirmerie, c'est sans doute l'ASSE qui a perdu le plus gros. Lemoine et Pogba ont dû sortir plus tôt que prévu. Le genou de Beric, lui, a tourné sur un tacle terrible de Ferri et c'est inquiétant pour le Slovène qui a dû laisser ses équipiers à 10 lors de dernières minutes où la tension et les mauvais gestes ont rappelé pourquoi cette rencontre avait peu d’équivalent en L1. Lyon n'avait pas besoin de ça. Le gouffre était immense ce dimanche entre des Verts fantomatiques et des Lyonnais qui se sont souvenus à quel point ils pouvaient être enthousiasmants.