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Dijon - Monaco (1-1), l'antisèche : Se muer en gestionnaire, ce Monaco-là ne sait pas faire

Pierre-Alexandre Conte

Mis à jour 30/11/2016 à 07:29 GMT+1

LIGUE 1 - Si l'ASM a concédé le nul à Dijon (1-1) mardi soir, c'est parce qu'elle s'est évertuée à préserver son maigre avantage, à jouer contre-nature. Conjuguée aux choix hasardeux de Leonardo Jardim, cette attitude lui a coûté deux points.

Kamil Glik sous le maillot de Monaco en 2016.

Crédit: Panoramic

Le jeu : A trop refuser le jeu, Monaco a fini par le payer

Avec 18 buts inscrits lors de ses cinq dernières rencontres, toutes compétitions confondues, Monaco faisait figure d'ogre pour le modeste promu dijonnais. Après une entame de match réussie, l'ASM a rapidement ouvert le score par Guido Carrillo. D'ordinaire, ces dernières semaines, le club de la Principauté avait pris l'habitude d'enchaîner, d'accélérer pour mettre au plus vite son adversaire hors d'état de nuire. Mais ce mardi soir, il a tenté de gérer son avantage en mettant par la même occasion de côté son penchant naturel pour l'attaque et en laissant son adversaire s'enhardir, notamment en seconde période. Et à force de reculer, les hommes de Leonardo Jardim ont fini par craquer à trois minutes du terme de la rencontre. Trop tard pour espérer réagir.

Les joueurs : Carrillo a été efficace, Sammaritano a réveillé Dijon

Il n'est pas l'attaquant le plus connu du groupe monégasque, mais Guido Carrillo répond présent cette saison lorsque Leonardo Jardim fait appel à lui. L'Argentin a inscrit contre Dijon son 6e but en Ligue 1, en profitant d'une grossière erreur de Baptiste Reynet. Il est le meilleur buteur du club dans la compétition.
Frédéric Sammaritano est lui une "vieille" connaissance de notre championnat. Mais à 30 ans, le milieu du DFCO n'a rien perdu de son talent. Sa vision du jeu et sa capacité à animer l'attaque de son équipe ont encore fait des merveilles contre Monaco. Sur un service de Loïs Diony, excellent après son entrée au cours de la deuxième période, il a même su se montrer décisif pour les siens.
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Frédéric Sammaritano (à gauche), auteur de l'égalisation dijonaise face à Monaco (1-1), dans les dernières minutes.

Crédit: AFP

Le facteur X : Jardim n'a pas fait les bons choix

Loué ces derniers temps pour ses choix et son ambition dans le jeu, Leonardo Jardim a cette fois réalisé un match plus que moyen. Le technicien portugais a notamment opéré plusieurs changements au cours de la partie qui n'ont pas du tout porté leurs fruits. Le passage du 4-4-2 au 4-2-3-1 avec l'entrée de Tiémoué Bakayoko à la place de Valère Germain n'a pas du tout permis à ses joueurs de contenir les offensives adverses. Au contraire, la pression n'a pas qu'augmenter, sans que les Monégasques ne parviennent à trouver de solutions.

La stat : 4

C'est la quatrième fois cette saison en Ligue 1 que Monaco ne parvient pas à mettre au moins deux buts à son adversaire. Et à chaque fois, ou presque, l'ASM l'a payé très cher. Que ce soit lors des revers à Nice (4-0) et Toulouse (3-1) ou du nul à Saint-Etienne (1-1). Seul le déplacement à Nantes (0-1), lors de la 2e journée, agit en contre-exemple.

Le tweet qui résume la prestation de Dijon

La décla : Leonardo Jardim (entraîneur de Monaco)

L'équipe n'a pas réussi à maîtriser le match après l'ouverture du score et a commis trop d'erreurs techniques

La question : Monaco peut-il se contenter de gérer ?

Monaco est engagé cette saison sur de nombreux tableaux. Depuis fin juillet, le club du Rocher a été contraint de jouer presque systématiquement tous les trois jours. Aussi, la question de la gestion au sens large ne pouvait être évitée. Privé de Jemerson, suspendu, Leonardo Jardim avait choisi de laisser au repos Benjamin Mendy, déjà ménagé contre Marseille et mettre sur le banc Tiémoué Bakayoko et Falcao. Titularisé, João Moutinho n'a pas du tout pesé sur le jeu de son équipe.
Devant au score peu après le quart d'heure de jeu, l'AS Monaco a par ailleurs tenté de gérer son avantage durant le reste de la partie. En dépit de quelques incursions dans le camp dijonais, les partenaires de Valère Germain ont clairement joué la montre. Et cela a failli fonctionner si l'on ne se fie qu'au tableau d'affichage, e but du DFCO n'étant intervenu qu'à la 87e minute. Mais failli seulement.
Et c'est bien là tout le problème car gérer est un art. Un art minutieux, que ce Monaco-là ne maîtrise pas. En témoignent les multiples occasions concédées à Dijon au cours de la seconde période. Les Asémistes sont tombés sur une formation qui n'a jamais lâché. Pour que celle-ci ne soit pas en position d'y croire dans les derniers instants, il aurait fallu que les joueurs de Leonardo Jardim appliquent leur stratégie habituelle. Celle qui consiste à prendre le jeu à son compte et à faire en sorte de tuer tout espoir de retour chez l'adversaire en l'assommant de coups.
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Romain Amalfitano à la lutte avec Joao Moutinho lors de Dijon - Monaco (1-1).

Crédit: AFP

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